Solaire collectif, charges individualisées

EAU CHAUDE SANITAIRE -

Soutenu par l’Ademe, le projet Scheff travaille à l’élaboration de systèmes solaires intégrant des organes de stockage et d’appoint installés dans chaque logement d’un bâtiment collectif.

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dans le cadre du programme « Pacte-ECS » (déjà évoqué dans le JDC n° 178, P. 72), l’Ademe a sélectionné cinq projets de recherche qui œuvrent à la conception de systèmes conformes aux exigences du BBC, limitant le poste ECS à 15 kWhep/(m.an).

Le projet Scheff (Solaire collectif à haute efficacité) est l’un d’eux. Mené par un consortium regroupant Viessmann France, le centre de recherche et d’essais sur les systèmes solaires thermiques Belenos, le bureau d’études Tecsol, l’Ines (Institut national de l’énergie solaire) et Cofely, le projet Scheff a pour objectif de concevoir un système solaire collectif fiable, à coût réduit, à destination des bâtiments neufs. Le principe développé ici est celui du chauffe-eau solaire collectif « individualisé » (Cesci) : chaque logement est doté d’un ballon de stockage d’ECS, avec appoint intégré, rendant possible une répartition des charges suivant le niveau de consommation de chaque foyer. Une qualité qui présente toutefois un défaut, puisque des ballons individuels empiètent sur la surface habitable des logements.

53 logements déjà instrumentés

Faisant l’objet d’une demande « titre V » pour que le système puisse être pris en compte dans le moteur de calcul de la RT 2005, le concept suit une configuration « en parapluie » (voir schéma), repoussant l’ensemble des organes de réglage en toiture. Les vannes d’équilibrage et purgeurs du circuit primaire sont alors plus facilement accessibles aux personnels de maintenance.

Initiée à l’automne 2010, la première phase du projet Scheff consiste en l’analyse d’un Cesci mis en œuvre à Perpignan, au sein de la résidence des « Jardins d’Espagne », comportant 53 logements. Doté de 73 m de capteurs, le Cesci est instrumenté pour relever : les niveaux de consommation en énergie électrique d’appoint au sein des ballons installés dans chaque appartement (200 ou 400 litres selon leur superficie) ; la quantité d’énergie solaire transférée au niveau de l’échangeur de chaque ballon.

Planifié sur quarante-huit mois, le projet est structuré par différentes phases menées de front. En plus de la première campagne de mesures sur le site perpignanais, il sera question d’élaborer un cahier des charges propice au développement industriel du Cesci. « La première année du projet sera consacrée à la rédaction de ce cahier des charges, précise Daniel Mugnier, ingénieur du BE Tecsol, pour entreprendre ensuite le développement du système à échelle industrielle au cours de la deuxième année. » Les deux années restantes seront consacrées à la réalisation de trois autres démonstrateurs, qui devront être instrumentés pour une durée d’un an. « Il vaut mieux se préoccuper de cette dernière phase le plus tôt possible, anticipe Daniel Mugnier, car la mise en œuvre de projets solaires comporte un certain nombre de contraintes techniques. C’est particulièrement vrai vis-à-vis des bailleurs sociaux, soumis au Code des marchés publics. » Cofely, filiale de GDF Suez, devrait donc se révéler d’un grand secours pour la recherche de ces sites pilotes.

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