Structures arborescentes

Le dessin des structures a longtemps suivi la règle des trois ordres : dorique, ionique et corinthien, références académiques qui ne pouvaient, semble-t-il, être transgressées. C’était oublier les arborescences gothiques et les floraisons baroques. À la fin du XIXe siècle Frank Lloyd Wright et Antoni Gaudí les redécouvrent et les confrontent à leurs recherches sur les origines organiques de l’architecture. Mais quand apparaît la modernité, la colonne, réduite à sa plus simple fonction, redevient simple poteau. Exit la modénature, la pureté sémantique efface tout rapport au style. Le rationalisme souverain fait du poteau un dogme. Depuis quelques années pourtant, le discours structurel se libère, grâce aux calculs numériques et aux apports de la modélisation 3D, mais aussi parce que le langage architectural s’affranchit des écoles et des théories, parce que les propriétés des matériaux sont mieux appréciées et leurs capacités optimisées. Avec les perfectionnements apportés aux ossatures métalliques, le renouveau des technologies du bois et les potentialités des bétons haute performance, les formes structurelles contemporaines se réapproprient les références organiques, végétales ou parfois animales, qui étaient aux sources de l’architecture.

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