Métropole, ville moyenne, commune rurale… Le groupe néerlandais Basic Fit, qui compte plus de 1300 salles de sport et 8000 salariés en Europe, n’a pas l’intention de lever le pied.
En France, son premier marché doté de 750 sites pour 3500 salariés, « plus de 120 ouvertures sont prévues cette année et au moins 130 en 2024 », annonce Florian Diaz de Begar, directeur du développement.
Une quarantaine de clubs, d’une surface minimum de 1300m², sont en cours de création. Installation des bancs de musculation et autres machines incluse, un chantier dure entre 8 et 15 semaines. L’investissement moyen s’élève à 1,2M€ par site.
Entouré de contractants généraux
Pour tisser sa toile, du village loirétain Tavers à la Promenade des Anglais à Nice, le réseau de succursales sollicite simultanément cinq à six contractants généraux français et belges, dont le groupe d’ingénierie Artelia.
« Leurs conducteurs de travaux, directeurs d’agence régionaux et sous-traitants connaissent nos exigences et sont capables de suivre notre cadence. Nous ne pourrions pas tenir nos objectifs annoncés aux actionnaires si nous devions lancer un appel d’offres par projet. Changer à chaque fois d’interlocuteur supposerait de former son personnel. Nous n’avons pas le temps », explique Florian Diaz de Begar.
D’autres partenaires du groupe coté ont signé des contrats-cadres portant sur plusieurs années, à l’échelle nationale ou internationale. C’est le cas du néerlandais Aress, qui fournit la peinture. Des sous-traitants locaux peuvent compléter selon les besoins du chantier.
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Cherche cellules isolées
Composée de cinq développeurs, l’équipe française chargée de « l’expansion » échange avec le service « business control » basé aux Pays-Bas. Le chantier n’est validé que si le retour sur investissement (ROI) est atteignable en trois ans.
Sont appréciées les cellules nues pouvant accueillir des vestiaires, des locaux techniques… « Les anciens supermarchés font souvent l’affaire, car nous avons besoin d’une résistance au sol de 500kg au m² pour supporter le poids des machines et d’une hauteur sous plafond de 3 mètres », commente-t-il.
Autre détail qui compte : les pieds d’immeubles sont à éviter car les vibrations causées par les haltères et autres appareils de musculation génèrent des nuisances. « Nous préférons les box isolés au sein d’un retail park avec idéalement 150 places de parking », poursuit-il.
A travers des baux de six ans en moyenne, Basic Fit loue la totalité de ses clubs, détenus par de grandes foncières comme Klépierre ou des particuliers.
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Virage stratégique
Si l’heure est à la consolidation dans les Hauts-de-France, la première région d’implantation du groupe, « Paris, Lyon ou encore Rennes connaîtront une expansion à un rythme moins effréné qu’aujourd’hui, jusqu’en 2030 », anticipe le directeur du développement.
Un virage stratégique est attendu d’ici à 2026. « Il y aura une montée en puissance des investissements orientés vers l’exploitation, au détriment des ouvertures », assure-t-il. Chaque année depuis 2020, des « centaines de millions d’euros » sont dédiés au développement de nouvelles adresses et « moins de dix millions » à l’entretien des clubs.