Alors que la gare historique de Toulouse Matabiau est en pleine rénovation et sa livraison attendue pour septembre 2023, un autre changement majeur se profile dans le même périmètre. Il s’agit de la réalisation du futur pôle d’échange multimodal dimensionné pour accueillir 150 000 voyageurs par jour dans dix ans, contre 50 000 aujourd’hui et qui connectera les lignes de métro, les rails et les mobilités douces.
Ce programme prévoit la construction d’une halle des transports (4 400 m2), d’une vélostation (1 600 m2) et d’un immeuble de bureaux (6 360 m2).
La région Occitanie — maître d’ouvrage unique —, a bénéficié d’un transfert de maîtrise d’ouvrage de Toulouse Métropole (pour la vélostation) et confié l’ensemble du projet, à une maîtrise d’ouvrage déléguée, composée des deux sociétés publiques locales : Europolia et l’Agence régionale aménagement construction Occitanie (Arac).
« Ce bâtiment va prendre place sur un site qui appartient aujourd’hui à la SNCF sur une parcelle de 4 000 m2. Un premier bâti a déjà été démoli, le second qui accueille actuellement la direction de la SNCF, le sera prochainement », indique Cédric Chenot, le directeur des études et du développement chez Europolia.
Les attentes du maître d’ouvrage pour ce programme ? « L’ambition, c’est à la fois d’avoir un bâtiment identifiable, une porte d’entrée vers le pôle d’échange, à l’instar des grandes gares, mais aussi sobre. En effet, le site est déjà très marqué par la médiathèque et Toulouse Métropole. Le but n’est pas d’aboutir à une collection d’objets architecturaux. »
Ce ne sera pas un IGH
La halle des transports, point central de la mobilité, va connecter les lignes de métro, les rails, et la vélostation (enterrée). Au-dessus, un immeuble de bureaux dédié aux services de la région sera construit. « Mais sa hauteur sera alignée sur celles de la médiathèque et du siège de Toulouse Métropole, soit 35 m de hauteur, ce ne sera pas un IGH », précise aussi Sébastien Dalle, responsable des opérations à l’Arac.
Le concours restreint affiche un budget travaux de 65 millions d’euros HT, financé à 94 % par la région Occitanie (61 millions d’euros HT) et à 6 % par Toulouse Métropole (4 millions d’euros HT). L’opération bénéficie par ailleurs d’une subvention de l’Etat de 1,2 million d’euros dans le cadre de l’appel à projets sur les pôles d’échange multimodaux. Le groupement de maîtrise d’œuvre comprendra des architectes et l’ensemble des bureaux d’études techniques, ainsi que les compétences associées (paysagères, acoustiques). « La conception architecturale ne sera pas scindée, et nous ne sommes pas absolument à la recherche d’un nom, mais d’équipes les plus structurées possibles et qui cochent toutes les cases », précisent les deux maîtres d’ouvrage délégués.
Le bâtiment devra afficher, à terme, la triple certification Bâtiment durable Occitanie (BDO), Biodiversité Effinature et HQE Infrastructure. « L’équipe de maîtrise d’œuvre sera notamment challengée sur la continuité possible du programme avec le canal du Midi proche, car nous souhaitons faire revenir la nature à cet endroit. »
Côté calendrier, la remise des candidatures à ce concours sur esquisses est ouverte jusqu’au 27 mars 2023. Le jury retiendra trois à cinq équipes en mai 2023 avant le choix final fin 2023. La phase de conception se déroulera jusqu’à fin 2025 suivi des travaux de mi-2026 à fin 2028, date annoncée de la livraison de la troisième ligne de métro.
L’avis d’appel public à concurrence est consultable en ligne.