Traiter l’air et récupérer de l’énergie

Avec les évolutions de la réglementation thermique et la demande croissante d’économie d’énergie, les fabricants optimisent leurs centrales de traitement d’air.

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Une chose est sûre : la construction va évoluer vers des bâtiments de plus isolés au plan thermique, et plus étanches à l’air extérieur. La maîtrise de l’aération intérieure sera essentielle. Logiquement, dans les bâtiments tertiaires et industriels, en neuf comme en rénovation, cela implique pour les années à venir une utilisation accrue des centrales de traitement d’air. Elles filtrent, chauffent ou rafraîchissent, humidifient parfois, et déshumidifient souvent… Elles contrôlent les apports d’air neuf plus précisément, évacuent l’air vicié, avec une tendance à le faire uniquement quand cela est nécessaire et non plus systématiquement, tout en récupérant l’énergie sur l’air extrait.

En imposant un niveau de consommation de 100 kWh/m2.an, la RT 2005 a contribué à amorcer ces nouvelles tendances dans les bâtiments neufs. Aujourd’hui pleinement en vigueur, la Réglementation Thermique pour les bâtiments existants conforte les évolutions. Le phénomène ne fera que s’accentuer avec celle à venir. Résultat : dans un bâtiment qui ne consommera plus que 50 kWh/m2.an, la consommation d’énergie liée au traitement de l’air sera de plus en plus importante en part relative, représentant jusqu’à 50 % de l’électricité totale consommée. Les fabricants l’ont bien compris, l’offre évolue vers la performance énergétique et la qualité de l’air.

Lors de la conception d’un bâtiment, se pose la question du choix du système de génie climatique. Plusieurs solutions subsistent. L’introduction d’air neuf peut être traitée par l’intermédiaire de petites centrales locales, situées au plus près des besoins. Elles peuvent être autonomes, munies de batteries chaudes ou froides, ou encore assurer un prétraitement et fonctionner en association avec des ventiloconvecteurs ou des terminaux plafonniers.

Autre alternative : un système centralisé de traitement d’air. Elle sera alors de moyenne ou forte puissance, avec des débits en général supérieurs à 6 000 m3/h. La plupart du temps, elle sera implantée dans un local technique. Sa fonction est d’introduire l’air neuf dans le bâtiment, et d’assurer le confort thermique et le bien-être des occupants. Il s’agit d’évacuer les polluants générés par le bâtiment et ses occupants. La maîtrise de l’extraction de l’air vicié et la récupération d’énergie qu’il contient deviennent incontournables. Une installation de traitement d’air centralisée peut donc être préférée à d’autres systèmes, souvent moins complets. Le rapport investissement/consommation lui est assez favorable dans la plupart des cas. En tertiaire, une alternative fréquente est celle d’un système à Débit réfrigérant variable (DRV), installation à détente directe. « Nul ne peut dire à partir de quel nombre de terminaux, 100, 150, ou 200, le choix d’un DRV ou d’un système de génie climatique intégrant une centrale de traitement d’air est plus judicieux », précise Raphaël Schuhler, responsable du marketing distribution de Trane France. « Ce qui est certain, c’est que le fonctionnement des centrales de moyennes et grosses puissances qui correspondent à cette échelle d’installation est éprouvé et ne pose aucun problème technique ».

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