TRANSFORMATION DES METAUX Imétal vise les 20 milliards de francs

Le groupe français Imétal (transformation de minerais et de métaux) s'apprête à changer de nom afin de « mieux illustrer » sa nouvelle vocation, à la suite de l'offre publique d'achat (OPA) réussie sur le Britannique English China Clay (ECC), a annoncé son président, Patrick Kron, lors de la dernière assemblée générale des actionnaires. « A la suite de son OPA, Imétal détient déjà plus de 92 % du capital d'ECC, et une procédure de retrait obligatoire est en cours pour lui permettre de devenir propriétaire de 100 % du capital », a indiqué Patrick Kron. Le nouvel ensemble réalisera en année pleine un chiffre d'affaires proche de 20 milliards de francs (3,04 milliards d'euros), réalisé à 78 % dans la transformation des minéraux et à 22 % dans celle des métaux. L'activité d'ECC est consolidée dans les comptes depuis le 1er mai dernier. Ce chiffre ne comprend pas l'activité chimie de spécialités, représentée par Calgon qu'Imétal a cédé à Suez-Lyonnaise des eaux en raison de son caractère « non stratégique ». Cette activité pesait, l'an dernier, 2 milliards de francs (304 millions d'euros) pour un résultat d'exploitation de 165 millions de francs (25,15 millions d'euros). Sa cession contribuera à désendetter le groupe. En effet, Imétal veut ramener autour de 70 % dans les trois ans son ratio d'endettement (dettes nettes sur fonds propres). Celui-ci était de 20 % à fin 1998. Il a beaucoup augmenté compte tenu du financement intégral par emprunt d'ECC (7,5 milliards de francs), montant auquel il faut rajouter la dette nette du britannique, soit 1,7 milliard de francs. Le président d'Imétal a en revanche reporté au mois de septembre la présentation chiffrée des synergies attendues à la suite de l'acquisition d'ECC. Interrogé sur l'avenir du pôle « transformation des métaux » (Copperweld), désormais réduit à 22 % de l'activité totale contre 34 % avant le rachat d'ECC, Patrick Kron a souligné qu'il s'agissait d'un « actif de grande valeur qui génère des résultats intéressants et du cash-flow ». « Même si ce pôle n'a pas de lien stratégique avec celui de la transformation des minéraux, nous ne sommes pas en reste dans son développement. Le niveau d'investissements dans cette branche a atteint, l'an dernier, trois fois et demie le montant des amortissements », a-t-il conclu.