Trois questions à Didier Dru, nouveau président de la FFB d'Eure-et-Loir

« La situation du bâtiment reste favorable »

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Vous venez d'être élu pour représenter les professionnels du bâtiment du département. Avec quel programme ?

Je vais agir dans la continuité de Slobodan Novakovic, président durant 6 ans, mais avec des orientations nouvelles. Il faut aller à la rencontre des femmes qui, comme conjointes, jouent un rôle souvent capital dans la vie des entreprises notamment artisanales. Je veux aussi m'appuyer sur les jeunes pour leur présenter une autre image du bâtiment. Il faut leur redonner le goût de l'entreprise, leur montrer que le bâtiment est un secteur où l'on peut évoluer avec des métiers physiques mais pas forcément difficiles. Dans une entreprise de couverture comme la mienne, on peut commencer comme ouvrier, devenir chef d'équipe et plus tard dirigeant.

Le renouvellement du tissu des entreprises est-il une source de préoccupations ?

C'est un vrai problème. Dans le département, 30 % des patrons du bâtiment sont âgés de plus de 55 ans, il faut donc préparer la relève. C'est pourquoi notre action en direction des jeunes doit être volontariste. J'espère que dans le débat qui s'ouvre sur l'avenir de l'Education nationale, les entreprises, et en particulier celles du bâtiment, seront intégrées et associées à la réflexion. C'est pour nous vital car si, aujourd'hui, nous pouvons encore maintenir nos effectifs, il n'est pas possible de les développer. En matière d'emploi, le bâtiment reste pourtant créateur d'activité.

Comment se porte le bâtiment dans le département ?

Ce n'est pas si mal, il est inutile de se plaindre alors que la situation reste favorable. Tous secteurs confondus, la moyenne des carnets de commande s'établit à cinq, six mois. Dans mon entreprise, le carnet dépasse les six mois d'activité. Tous les corps de métiers sont dans le sillage du gros oeuvre qui fait mieux que résister. Pour les entreprises, l'activité est donc assurée jusqu'au milieu de l'année prochaine. Au-delà, nous avons moins de visibilité avec plus d'incertitudes, car tout dépendra du maintien ou non du taux de TVA à 5,5 %, qui est pour nous indispensable. Revenir en arrière serait catastrophique pour de nombreuses entreprises.

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