Ultime percement du tunnel de Chavanne maillon clé de la LGV Rhin-Rhône

Mercredi 28 janvier 2009 a eu lieu le percement du Tunnel de Chavanne après 34 mois de travaux réalisés par un groupement d’entreprises dont Spie batignolles est le mandataire. Le Tunnel de Chavanne a été creusé sur la branche « est » de la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône permettant de relier Dijon à Mulhouse.

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Tunnel de Chavanne

Après 34 mois de travaux réalisés par un groupement d’entreprises dont Spie batignolles est le mandataire, le Tunnel de Chavanne, sur la branche « est » de la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône permettant de relier Dijon à Mulhouse, a été percé.

Ce chantier a fonctionné 6 jours/7, 24H/24H en 3 postes. Si le tunnel a mobilisé à lui seul 185 personnes, le chantier dans sa totalité a compté 300 personnes dont 150 recrutées localement et 30 contrats d'insertion.

En ce qui concerne la sécurité, les deux sections de tunnel abritaient un système d’affichage des valeurs instantanées de chacun des gaz présents dans les galeries après les tirs. L’enregistrement de ces valeurs permet d’étudier la nature et la propagation de ces différents

composants.

Situé dans une zone géologique très tourmentée, cet ouvrage de 1970 m de long est un véritable défi technique.

L’excavation a été réalisée à partir des deux extrémités, l’une à l’est dans une dominante calcaire sur la commune d’Aibre (25) et l’autre à l’ouest avec une prédominance de marnes sur la commune de Chavanne (70).

Explosifs "pompables"

L’addition des contraintes géologiques et des impératifs de planning très courts, incluant douze échéances intermédiaires, a nécessité la mise en oeuvre de cette double attaque combinant explosifs « pompables » et abattage mécanisé.

L’utilisation d’une émulsion de type « pompable » représente une réelle avancée technologique par rapport à l’utilisation classique de dynamite. Associée à une technique d’amorçage non électrique, ce système garantit des conditions de sécurité maximales. Les chocs éventuels sur les tubes ou les problèmes de venues d’eau au niveau des épissures n’induisant aucun risque de déclenchement intempestif.

Autre originalité innovante de la technique employée par Spie batignolles TPCI : le soutènement à l’avancement a été assuré au moyen de boulons (type Swellex) avec une couche de béton projeté composée de fibres de polypropylène de 15 à 30 cm d’épaisseur et réalisée en trois passes. La dernière passe de 3 cm d’épaisseur ne contenant pas de fibres afin de n’induire aucun risque de blessure sur la future étanchéité.

L’expertise technique de Spie batignolles et de Vinci a conduit à la mise en oeuvre de 17 profils de soutènement en lieu et place des 5 profils prévus au contrat, afin d’éviter un surcoût du projet.

Sur le plan technique, l’une des performances de ce chantier a été de réaliser le creusement et le revêtement de manière quasi simultanée.

Une attention environnementale particulière

Les préoccupations environnementales, particulièrement fortes autour de ce projet, ont nécessité l’obtention d’autorisation de la DRIRE et de la MISE avant toute intervention dans les milieux sensibles, notamment dans les zones humides où vivent certaines espèces de batraciens.

De même, afin de minimiser les problèmes de nuisances sonores vis-à-vis des riverains, dues entre autres à la circulation des engins, une piste spéciale de 6 Km avec une pente de 13% a été aménagée pour relier les deux têtes du tunnel. Pour ce faire, des sonomètres ont été installés dans les habitations riveraines.

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