Un contournement savamment orchestré

Route -

Sur la RN 57 au nord de Besançon, le phasage facilite la mise en place des mesures sanitaires comme des circulations.

 

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Avant de finaliser la bretelle de sortie vers la zone commerciale Valentin, il a fallu attendre le tassement complet d’un terrassement de 60 000 m3 en raison de terrains argileux.

La mise à 2 x 2 voies de la RN 57 au nord de Besançon (Doubs), entre l'A 36 au sud et la commune de Devecey au nord, a redémarré le 27 avril après six semaines d'interruption. Les équipes ont jusqu'à 2023 pour réaliser 6 kilomètres linéaires - dont la moitié en voie neuve - et reconfigurer deux échangeurs. La reprise des travaux, dont un tiers a déjà été mené à bien, a coïncidé avec le lancement d'une nouvelle tranche de terrassements. Il s'agit de réaliser les ouvrages hydrauliques qui permettront de rétablir la continuité d'un ruisseau et d'un chemin agricole sur la commune de Châtillon-le-Duc. Pour l'heure, Guintoli (filiale de NGE), à la tête du groupement en charge des voiries et des ouvrages d'art, achève la reconfiguration entamée en 2019 de l'échangeur de Devecey, dont la livraison a été décalée à la rentrée.

Comme aux précédentes étapes, c'est le maintien du trafic journalier d'environ 30 000 véhicules qui guide l'organisation du chantier, car l'instauration d'un itinéraire de substitution s'est révélée impossible. Chaque échangeur est donc réalisé en deux temps. La première étape consiste à mettre en service une bretelle d'accès à la route nationale. Une fois cette opération réussie, le terrassement de la bretelle dans l'autre sens peut débuter. La même logique s'est appliquée aux phases d'élargissement de la route, puisque les travaux concernent à chaque fois une demi-chaussée de façon à basculer la circulation d'un côté à l'autre.

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Des surcoûts négociés. Initialement vécu comme une contrainte pour le planning, ce phasage s'est avéré adapté à la mise en place des règles de distanciation physique. « La configuration spatiale qu'il implique facilite la répartition d'ateliers de travail simultanés avec seulement deux à trois compagnons par entreprise », note Eric Troude, directeur régional adjoint Auvergne Rhône Saône de NGE. Par ailleurs, un suivi précis a été mis en place. « Entre le transport individuel, le rappel matinal des mesures barrières et cinq minutes de pauses régulières sans masque, chaque compagnon consacre trente à quarante minutes par jour à la prévention de l'épidémie », évalue Eric Troude. Un délai qui ne devrait toutefois pas aggraver le retard pris lors du confinement.

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Côté budget, les surcoûts liés à la mise en place de ces mesures font l'objet d'une négociation entre le maître d'ouvrage, la maîtrise d'œuvre et les entreprises de travaux. Tout est passé au crible poste par poste. Le surencadrement, qui concerne la moitié des 30 personnes actuellement sur le site, sera pris en compte dans les calculs, tout comme le chômage partiel pendant l'interruption des travaux.

Ces chiffres serviront à estimer les budgets pour la passation des prochains marchés. Un point important car, dès 2021, une tranchée de 800 mètres de long et de 10 mètres de profondeur devra être creusée de façon à traverser un hameau sans croiser les rues perpendiculaires au tracé de la RN 57. Une opération qui entraînera le déplacement de 150 000 m3 de terres.

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