Un immeuble-laboratoire à énergie positive en Allemagne

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Mené en partenariat avec plusieurs instituts scientifiques, le projet NZEB de Daikin vise à montrer que les Bepos sont réalisables dès à présent au moyen de techniques relativement courantes.

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D’une surface totale de 1335 m2, dont 535 m2 de bureaux, cet immeuble récemment livré met en œuvre le duo « pompe à chaleur + panneaux photovoltaïque »

« Conformément à la directive EPBD (Energy Performance of Buildings Directive), la construction de bâtiments à énergie positive sera non seulement une réalité mais une obligation dans l'Europe de 2020 », martèle Ansgar Thiemann, responsable technique au Centre de recherches pour l'environnement de Daikin à Bruxelles. Pour anticiper la réglementation et démontrer que les techniques « sur étagère » permettent dès à présent de réaliser de tels ouvrages dans le tertiaire, cet industriel s'est lancé dans un ambitieux projet de recherche baptisé NZEB (Nearly Zero Energy Building). La première phase de ce projet mené en partenariat avec plusieurs instituts scientifiques (*) se déroule à Herten, en Allemagne, et plus précisément au nouveau siège social de l'entreprise de génie climatique Zeller/Athoka. D'une surface totale de 1335 m2, dont 535 m2 de bureaux, cet immeuble récemment livré met en œuvre le duo « pompe à chaleur + panneaux photovoltaïque » qui, selon Daikin, devrait permettre de relever le défi technico-économique du Bepos dans les années à venir. Ce n'est d'ailleurs pas une, mais deux pompes à chaleur que l'on retrouve dans le bâtiment. Associé à un plancher chauffant, la première, de type Altherma, couvre l'essentiel des besoins de chauffage avec une charge pratiquement constante. Elle prépare également l'eau chaude sanitaire. Plus agile, la deuxième, de type VRV (volume de réfrigérant variable), assure un complément de chauffage le matin et en journée durant les périodes les plus froides. Elle prend aussi en charge le rafraîchissement en été. Sur une année entière et selon la norme DIN V 18599, les calculs évaluent les besoins de chauffage a 21890 kWh, soit 8080 kWh électriques si l'on se fixe un coefficient de performance moyen de 3. A cette dépense énergétique viennent s'ajouter 6380 kWh pour l'éclairage (LED et tubes fluorescents), 2890 kWh pour le rafraîchissement, 2140 kWh pour l'eau chaude sanitaire et 1400 kWh pour la ventilation (système VAM de Daikin avec récupération de chaleur au taux de 72%). Une consommation totale de 21 890 kWh qui devra être obligatoirement et intégralement compensée par la production des 300 m2 de capteurs photovoltaïques installés au-dessus de l'atelier. Occupant 27% de la surface du toit, cet équipement est constitué de 150 modules tubulaires CIGS (cuivre, indium, diséléniure de gallium) de marque Solyndra et de 1,8 kW de puissance crête chacun. Pour optimiser leur fonctionnement, la toiture est dotée d'une peinture fluoropolymère baptisée Zirc (Zeffle Infrared Reflective Coating) qui, en réfléchissant une partie de la lumière et la renvoyant sur les capteurs, non seulement augmente la production électrique mais limite l'échauffement du bâtiment en période estivale. Reste maintenant à confirmer les calculs préparatoires, tâche qui fait l'objet d'un programme de test d'une année pleine.

A noter que Daikin devrait initier des projets similaires en France (en rénovation probablement) et dans d'autres pays européens dans les mois à venir.

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300 m2 de capteurs photovoltaïques sont installés au-dessus de l’atelier 300 m2 de capteurs photovoltaïques sont installés au-dessus de l’atelier
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