Un plancher bois-béton pour une rénovation

-Le report des charges sur les fondations existantes en bois est limité.

La Maison diocésaine de Grenoble occupe des bâtiments historiques aux aménagements obsolètes. Sa rénovation s'est heurtée à la présence d'un site archéologique interdisant tout creusement du sous-sol, à des fondations sur pieux en bois empêchant l'augmentation des charges, à la réglementation « incendie » des établissements recevant du public.

Une structure collaborante

Face à ces contraintes, le maître d'oeuvre a choisi d'alléger les planchers dans les étages rénovés, de poser des plafonds coupe-feu et de créer un plancher de 500 m2 pour l'ensemble d'un étage d'un bâtiment.

La solution retenue fait appel à un procédé mixte bois-béton développé par la société Sylvabat. Bénéficiant d'un avis technique délivré par le CSTB, il rend collaborante la structure bois avec la dalle de béton. Cette association est obtenue grâce à des connecteurs métalliques cylindriques, de diamètre et de hauteur variables, placés sur la face supérieure des poutres.

Ce procédé limite le report des charges sur les fondations existantes et rattrape des défauts d'orthogonalité ou de planimétrie. Il faut toutefois vérifier la qualité des appuis en bois puisque la table est non engravée.

Le niveau R + 3 comprend des bureaux dont la charge d'exploitation est de 250 kg/m2, tandis que les circulations et la salle de réunion acceptent une valeur de 400 kg/m2.

Pour une partie du plancher à réhabiliter, un plafond du XVIIIe siècle interdit l'étaiement par en dessous. Une chèvre sommaire facilite le coulage du béton. La reprise d'une épaisseur de 7 cm de béton est prévue pour une surcharge de 170 kg/m2, ce qui évite toute flèche du plancher.

Sur le plan acoustique, l'indice d'affaiblissement atteint 56 dB(A), alors que le niveau le plus contraignant est de 54 dB(A) pour le logement. Sur le plan incendie, la stabilité au feu atteint une heure.

« Un programme informatique intégrant toutes les contraintes du projet comme la qualité des bois, la reprise d'appui, la portée, facilite le passage du diagnostic à la garantie décennale », indique Vincent Bouthillon, de Sylva.bat

FICHE TECHNIQUE

Maître d'ouvrage : Association diocésaine de Grenoble.

Architectes : Nicolet-Douillet-Clément (NDC Architectes).

Contrôle : Socotec.

Entreprises : SDE/GBR (gros oeuvre) Sylvabat (plancher bois).

PHOTO : Le diamètre, la longueur et le calepinage des liaisons métalliques sont calculés par un programme informatique.

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