Une ressource à mieux exploiter

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Les ressources en eau, qui dépendent étroitement du climat et de la pluviométrie, sont très inégalement réparties à la surface de la terre : une dizaine de pays se partagent les deux tiers des réserves mondiales, alors que plus d'une centaine connaît régulièrement des pénuries. La France est, de ce point de vue, relativement protégée à la fois des sécheresses extrêmes et des inondations violentes. Cependant, la ressource en eau y est désormais considérée comme un bien à économiser. L'eau potable étant de plus en plus chère à produire (3 euros en moyenne les 1 000 litres), sa consommation peut être minimisée en modifiant les comportements individuels pour son usage domestique (douche, cuisine, linge.). De plus, on peut lui substituer l'eau de pluie, pour certains usages privés ou publics (sanitaires, arrosage des jardins.). En France, les précipitations, qui varient de 500 mm par an (Marseille) à 1500 mm (Biarritz), apparaissent comme une ressource « gratuite » encore peu exploitée. L'idée est de freiner le plus possible le parcours de la goutte de pluie, de son point de chute à son rejet dans les cours d'eau, pour introduire plus de nature dans les villes.

Introduire le végétal en ville

Mais avec 500 000 m2 de toitures végétales réalisés en 2007, on reste très loin des 14 millions de m2 posés en Allemagne la même année. De même, si les dispositifs de retenue des eaux pluviales en plein air (noues végétales, bassins de rétention, jardins d'eau.) semblent se multiplier dans les nouveaux quartiers, la ville déjà constituée reste très minérale avec des sols imperméables conduisant les eaux pluviales directement dans les réseaux enterrés. Des réseaux généralement anciens (50 % ont plus de trente ans) qui, à l'occasion de gros orages, peuvent être saturés et occasionner des inondations urbaines. On le voit, en matière de gestion et de valorisation des eaux de pluie, pour introduire l'élément végétal sur les bâtiments et dans les espaces publics, comme pour éviter les aléas, voire les catastrophes liées aux fortes intempéries, les marges de progression apparaissent considérables.

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