L’engagement a été tenu. Confrontés à un calendrier strict, les bureaux d’études, les techniciens, les entreprises ont réussi à mener à bien, et dans les temps, ce chantier colossal, permettant à Jean-Louis Borloo – aujourd’hui ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement – de venir couper le ruban inaugural de ce tramway dont il rêvait déjà, au début des années 1990, quand il venait d’être élu maire de Valenciennes.
Après plus de quinze ans de réflexions, d’enquêtes, de concertation et plus de trois ans de travaux, l’épine dorsale du réseau multimodal Transvilles s’ouvre à la mise en service des 17 rames Citadis d’Alstom, qui vont traverser l’agglomération de part en part.
Epine dorsale d’un nouveau réseau multimodal. Cette ligne 1, longue de dix kilomètres, relie le campus de l’université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis (au sud) au centre hospitalier et au quartier Dutemple (au nord-ouest), via les villes de Famars, Aulnoy, Marly, Valenciennes et Anzin. Le parcours est ponctué de 19 stations, comprenant cinq pôles d’échanges tram-bus, dont quatre équipées de parcs relais pour les usagers arrivant en voiture. Le trajet s’effectuera en 25 minutes, à raison d’une rame toutes les 10 minutes, durant les heures creuses, et toutes les 5 minutes aux heures de pointe.
Après une année de déviations de réseaux, le chantier du tramway a été entamé véritablement au printemps 2004. Il a mobilisé une douzaine d’entreprises et une centaine de sous-traitants, employant environ 1 500 personnes. La capitale du Hainaut, première sous-préfecture à installer un tramway, n’avait jamais connu autant de chantiers d’une telle ampleur depuis la reconstruction d’après-guerre !
« La mise en place du tramway valenciennois représente un des plus grands projets structurants au nord de Paris, explique Francis Decourrière, président du Siturv, maître d’ouvrage. Elle s’inscrit dans une démarche de rénovation de façade à façade. Elle s’est accompagnée d’un vaste programme de rénovation urbaine de villes profondément marquées par un passé de déclin industriel. »
Quatre grands projets urbainsmenés de front en 3 ans. L’« Athènes du Nord » a misé sur la requalification urbaine, y compris pour l’aménagement de la plate-forme : recomposition paysagère illustrée par la plantation, tout au long du tracé, de nombreuses essences végétales. Une démarche culturelle a été initiée par l’installation de plusieurs œuvres d’art sur le tracé. « Valenciennes a lancé de front quatre grands projets simultanément, ajoute Dominique Riquet, successeur de Jean-Louis Borloo à la tête de la municipalité : le tramway, le « Cœur de ville » (un centre commercial de 16 000 m2 assorti de 18 000 m2 de bureaux et de 140 appartements), la rénovation urbaine et la rénovation de tous les réseaux. »
« Les travaux réalisés dans l’hyper-centre permettent, aujourd’hui, d’attirer des grandes enseignes qui avaient jusqu’alors dédaigné la ville, et le tramway a incontestablement joué un rôle important dans cet attrait retrouvé, constate Dominique Riquet. Il confirme : Notre objectif est de rénover l’ensemble de la ville, quartier par quartier, et ce, à l’horizon 2012… Valenciennes se dote de tous les atouts nécessaires pour assurer sa promotion et obtenir un niveau de compétitivité en phase avec ses pôles de compétence : ville numérique, ville universitaire, pôle de compétitivité Transports terrestres… »
Hausse des prixde l’immobilier. Dès à présent, l’arrivée du tramway a dynamisé l’ensemble des quartiers traversés dans l’agglomération valenciennoise, comme en témoigne la hausse des prix de l’immobilier. Les mêmes causes produiront les mêmes effets, nul n’en doute dans le Denaisis, où le tram arrivera dès le mois de juillet 2007, date de la mise en service de la ligne 2, longue de 8,5 km !…
