Au contraire des dispositifs de ventilation classique qui procèdent par brassage de l’air vicié et de l’air neuf, la ventilation par déplacement crée un flux d’air vertical qui balaie l’ensemble de la pièce. Pour générer la stratification de l’air qui va guider son écoulement vers le haut, on souffle de l’air plus frais à très faible vitesse au niveau du sol. La température habituelle de 16 °C sortant des centrales de traitement d’air est d’ailleurs trop fraîche pour ce type d’application. Il convient de prévoir plutôt 20 °C en sortie du diffuseur pour prévenir l’inconfort. La ventilation par déplacement est utilisée en France dans de gros volumes, comme les auditoriums ou les usines.
Outre une efficacité en termes d’extraction des polluants deux à trois fois supérieure pour une même consommation d’énergie, elle évite le contrôle climatique de l’ensemble du volume en ne s’intéressant qu’à la strate qu’occupent les personnes. Autre intérêt, l’air soufflé étant plus chaud qu’avec une climatisation traditionnelle, on peut utiliser plus longtemps l’air extérieur en free cooling. Inconvénients, les diffuseurs doivent être de grosse taille pour permettre l’insufflation de grosses quantités d’air à très faible vitesse. De plus, il n’est pas possible de chauffer de grands volumes avec un tel dispositif, il faut donc prévoir un système de chauffage indépendant.
Remerciements à Anne-Marie Bernard d’Allie’Air pour sa collaboration.






