Et si la RT 2012 bouleversait le marché des radiateurs ? Un constat qui ne relève pas d’une véritable utopie mais bien d’une analyse des fabricants sur le marché du neuf. Parallèlement, le gisement offert par la rénovation est loin d’être épuisé. « Si le taux de pénétration du chauffage électrique a effectivement tendance à diminuer ces derniers temps, il ne faut pas oublier que nous avons 8 millions de logements à rénover avec un parc d’émetteurs de chauffage électrique qui a plus de 15 ans, estimé à 22 millions d’appareils », précise Marion Derrider, chef de groupe émetteurs muraux d’Atlantic. Pas de crainte à avoir donc, il y a encore de la place pour tout le monde sur le marché. A chacun son segment, si l’on en croit Gilles Boisliveau, responsable marketing produits pour le marché français de Zehnder Group : « Nous constatons une évolution très notable avec un rééquilibrage assez sévère entre l’hydraulique et l’électrique. Jusqu’à présent, cette énergie représentait quasiment 70 % du chauffage dans le logement neuf et avec le BBC et la RT 2012, le retour à l’hydraulique est privilégié. » Il y aurait une explication ajoute-t-il : « Avec l’hydraulique, les clients ne sont pas limités sur l’énergie : ils peuvent conserver leurs émetteurs et choisir du fioul, du gaz ou une pompe à chaleur. » Une variable importante dans un contexte d’incertitude sur l’évolution des coûts des énergies. La concurrence entre solution hydraulique ou électrique n’est en général pas arbitrée par le particulier qui « subit » très souvent sa solution de chauffage. Dans le neuf, le promoteur va le plus souvent choisir ses équipements de chauffage alors qu’en rénovation, il est très rare que lors d’un changement d’émetteur de chauffage, le client modifie complètement son système.
