La commande, une "carte blanche" aux urbanistes pour imaginer sur ces sites la ville du XXIe siècle, permettra de nourrir le cahier des charges qui accompagnera les marchés de définition à venir. Cette liberté, les urbanistes en ont usé, d'abord en dépassant les limites du périmètre des sites, pour penser leur intégration dans la ville. Affranchis de la production de plans masses simplificateurs, ils proposent aux élus lillois de se poser les bonnes questions, comme l'ambition qu'ils ont pour la métropole et ses conséquences sur les quartiers.
Fabienne Duwez, directrice de la Soreli, la Sem d'aménagement de nombreux quartiers lillois, confirme que l'essentiel de ce travail, et de ce qui suivra, "permettra de poser les bonnes questions, le moment venu, aux urbanistes qui travailleront sur les sites". Elle constate que "tous ont proposé de changer d'échelle, pour que Lille assume sa place de métropole, de capitale régionale, et que ces quartiers puissent être des vecteurs du changement d'image". Ils ont également partagé le constat de ne pas "remplir l'ensemble des sites. Ils nous disent : n'ayez pas peur du vide". Enfin, autre point commun aux trois équipes, "la limite du périmètre des opérations qu'il serait illusoire de figer". Tous estiment important pour leur intégration d'élargir le périmètre d'intervention aux fragments des quartiers environnants.
La vision des urbanistes est de "passer d'une représentation de la ville centre, bordée 'd'euraprojets' à une vision multipolaire appuyée sur une structure géographique et de grandes respirations".

