Les entreprises françaises décrochent 2 milliards d'euros de contrats au Kenya

Emmanuel Macron, en visite au Kenya, annonce la signature de contrats pour un montant cumulé de 2 Mds €. Vinci est le principal bénéficiaire de la volonté du président d'imposer la France face à la Chine.

Emmanuel Macron et Uhuru Kenyatta, le président du Kenya, à la gare de Nairobi.
Emmanuel Macron et Uhuru Kenyatta, le président kényan, à la gare de Nairobi.

En tournée en Afrique de l’Est, Emmanuel Macron est arrivé le 13 mars au Kenya, une première pour un président français depuis l’indépendance du pays. Le chef de l’Etat a négocié, dans la nuit du 13 au 14, la signature de plusieurs contrats d’une valeur totale de 2 milliards d’euros.

D’autres accords pourraient être finalisés prochainement pour atteindre 3 milliards d’euros.

Vinci prend l’autoroute

Vinci est le principal bénéficiaire de cette visite. Le groupement français Vinci Concessions/Sogea-Satom/Meridiam a décroché un contrat d’1,6 milliard d’euros sur 30 ans pour la construction et l’exploitation d’une autoroute reliant Nairobi à Mau Summit, un des axes routiers les plus importants du Kenya.

Un contrat a par ailleurs été attribué à l’entreprise française Matière pour la construction de 210 ponts pour les routes rurales kenyanes. Le groupe français Transdev a aussi conclu un protocole d’accord pour une navette ferroviaire entre la gare de Nairobi et l’aéroport international Jomo Kenyatta. Enfin, dans le secteur de l’énergie, la construction de deux centrales solaires a été attribuée à Voltalia pour un montant de 70 millions d’euros.

Ces contrats sont une percée importante pour les groupes français au Kenya, pour l’instant partenaire commercial mineur de la France. Business France, qui aide à l’export, cible pourtant ce pays qualifié de « locomotive économique » de l’Afrique de l’Est.

Des contrats « respectueux »

Durant son périple, Emmanuel Macron a vanté les contrats « respectueux » que la France est selon lui en mesure de proposer. Une critique à peine voilée des conditions posées par Pékin pour construire des infrastructures en Afrique.

La Chine finance de grands projets avec des clauses d’endettement contre capital qui lui permettraient à terme de détenir des ports, des voies ferrées et des autoroutes.

« C’est une bonne chose que la Chine participe au développement de nombreux pays, mais je crois à l’esprit d’équilibre, de réciprocité a déclaré Emmanuel Macron. Les équilibres supposent le respect des souverainetés, des peuples ».

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