Avant d'attirer la fine fleur de la recherche mondiale, le site de Paris-Saclay doit d'abord assurer une interconnexion efficace avec la capitale et l'aéroport international le plus proche, celui d'Orly. Un prérequis qui ne manque pas de nourrir certaines inquiétudes, sachant que la ligne 18 du métro ne desservira pas le site avant 2026. Au moins pour un temps, il faudra se satisfaire du seul réseau routier. L'établissement public d'aménagement Paris-Saclay (Epaps) a donc décidé de nouer un partenariat avec un groupement mené par l'entité Mobility by Colas, accompagnée des sociétés ParkingMap, Zenpark, OpenDataSoft et Nokia, en vue de proposer aux automobilistes une application mobile pour faciliter leur stationnement au sein du futur cluster scientifique.
Park'in Saclay agrège les informations émises par la voirie et ses équipements, ainsi que par le foncier.
Cette solution baptisée « Park'in Saclay », dont la première phase de déploiement s'achèvera cet été, consiste à agréger les informations émises par la voirie et ses équipements, mais aussi par le foncier exploité par les entreprises, les bailleurs ou encore l'université. Elle permettra ainsi d'identifier les places disponibles dans les domaines public et privé. « Nous voulons jouer sur le foisonnement et le taux de rotation des véhicules en stationnement », résume Guillaume Bertrand, chef de produit chez Mobility by Colas.
Interface utilisateur. Pour y parvenir, des capteurs optiques sont installés sur des candélabres pouvant couvrir un linéaire complet d'une dizaine de places. Ces technologies sont également mises en œuvre pour surveiller des poches de stationnement plus importantes telles que les parkings extérieurs. D'autres capteurs, magnétiques, sont insérés dans le revêtement de la chaussée pour effectuer un décompte unitaire des places. Collectées au sein d'un observatoire de stationnement piloté par la société Parking Map, les données sont ensuite exploitées sur une interface utilisateur qui permet de connaître en temps réel les places disponibles en fonction d'un point d'arrivée programmé.
Mais le dispositif ne se limite pas aux emplacements de surface. L'aménageur et ses partenaires ont en effet poussé le curseur de la rationalisation jusqu'à mettre à profit les places vacantes dans les parkings souterrains. Via un système d'abonnement ou de réservation ponctuelle en ligne, un chercheur de l'université pourra ainsi se garer dans les locaux d'une entreprise également implantée sur le site. Dans ce cas, l'application s'appuie sur les informations communiquées par la société en question. Une logique de gestion de stocks à laquelle vient s'adjoindre une connexion entre l'application mobile de l'utilisateur et le système d'accès physique du parking. Dès lors, inutile de badger à l'approche de la barrière.
A la signature de son contrat de partenariat avec l'aménageur l'été dernier, le groupement disposait de deux ans pour tester des solutions et trouver un modèle économique. Une politique d'open innovation qui vise également à déployer d'autres services connexes tels que l'accès aux recharges électriques ou le covoiturage.
