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Cabanes et micro-architectures (3/5) : du rustique au numérique

Dans le pavillon des Ram’eaux utilisé par la fédération française d’aviron pendant les JO d’été, à Paris (XIXe), se côtoient réemploi de bois et fichier BIM, mais aussi recherche sur la stratoconception.

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Les cabanes et micro-architectures constituent des terrains d’expérimentation où les futurs bâtisseurs s’entraînent à repousser les limites d’un projet et à croiser les disciplines. Exemple avec les étudiants de l’Ensa de Nancy qui ont imaginé l’une des 20 Archi-Folies implantées dans le parc parisien de La Villette pendant les JO d’été, en s’appuyant sur deux travaux de recherche issus de la chaire «Architecture et construction bois : du patrimoine au numérique», au sein même de leur établissement.

Une thèse sur la stratoconception

Le premier, mené par Anwar Nehlawi dans le cadre de sa thèse, porte sur la stratoconception. Celle-ci consiste à produire des éléments aux formes complexes, en procédant par un assemblage de couches de bois collées entre elles. Cette technique a permis de réaliser les 55 nœuds de la structure destinée à la fédération française d’aviron. Ils font la jonction entre les 30 poteaux porteurs et les 130 barres diagonales qui soutiennent la toiture. Grâce à la stratoconception, il est également possible d’anticiper le positionnement des réseaux électriques ou de l’évacuation des eaux de pluie en laissant libres les emplacements nécessaires.

«Avec ce procédé, nous avons pu aller vers une plus grande complexité géométrique que le projet initial», se réjouit Anwar Nehlawi. Le jeune thésard a guidé les étudiants dans l’utilisation d’un logiciel de conception paramétrique afin de dessiner les gabarits de chaque pièce, toutes uniques. Le pré-montage de la structure bois, effectué lors de trois essais dans les ateliers vosgiens des Charpentes Houot, a permis d’affiner les éléments de la charpente au dixième de millimètre près. Cette précision s’est avérée décisive pour l’étape finale d’assemblage, qui s’est faite en seulement deux jours.

Du bois de récupération intégré dans un fichier BIM

Le second travail de recherche sur lequel repose le projet Ram’eaux est celui de Maxence Lebossé, dont la thèse porte sur l’usage des outils numériques dans la systématisation du processus de réemploi. Il a notamment accompagné les étudiants lors de l’intégration, dans un fichier BIM, d’éléments en chêne récupérés sur un édifice religieux des environs de Saint-Dié-des-Vosges et destinés au plancher du pavillon temporaire. Un travail préalable de tri, de nettoyage et de test de résistance mécanique avait été nécessaire. L’occasion pour les apprentis architectes d’acquérir une méthodologie quant à l’usage d’éléments de réemploi, pratique qui se développe de plus en plus dans le secteur de la construction.

A suivre dans le quatrième épisode de notre feuilleton : de bric et broc et avec brio.

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