Construit sur un terrain occupé par Atos Worldline (groupe Atos Origin) depuis 1983, ce nouveau bâtiment de 7 276 m2 de surface utile accompagne la croissance du groupe de service informatique. Construit rapidement – deux ans entre la décision et la livraison –, ce bâtiment modulable a un objectif de consommation de 85 kWh/m2/an en utilisation optimale, soit un niveau THPE (Très Haute Performance Énergétique) sur la base de la RT 2005 (-20 %). Cette exigence qui a été atteinte, entre autres, par une conception bioclimatique – une attention particulière a été portée aux orientations –, par la mise en place d’un système d’isolation thermique par l’extérieur, par une végétalisation de toiture. Ou encore par l’installation provisoire d’une pompe à chaleur pour la production de chaud et de froid, en attendant le raccordement à un système de récupération de la chaleur produite par le Data Center Atos situé dans un bâtiment voisin. La façade vitrée et les menuiseries ont également fait l’objet d’une étude spécifique. Après réflexion, l’option de départ – mur-rideau avec doubles façades ventilées intégrant un système de brumisation pour favoriser la climatisation naturelle – a été jugé irréaliste en raison des délais imposés par le maître d’ouvrage et du budget. L’alternative proposée par l’entreprise de pose (Havet) a consisté en la mise en place d’un système de façades cadres (Wictec 50 EL de Wicona), habituellement dévolu aux immeubles de grande hauteur.
Préfabrication
Cette option a, selon le fabricant, permis de respecter un planning très contraignant pour la mise en œuvre des 2 000 m2 de façade que compte le bâtiment, ce qui semblait difficile à atteindre avec en mur-rideau traditionnel. Cette rapidité d’exécution a été possible en raison de la préfabrication de l’ensemble des cadres et éléments vitrés, les heures de chantier étant alors transformées en amont en heures d’atelier. Ce qui a exigé de l’entreprise de pose, pour qui c’était une première expérience avec ce type de système, qu’elle adapte ses méthodes et son organisation.
Une fois sur chantier, la pose sur patte spéciale assure l’installation de plus de 250 m2 de façades par jour et par équipe… A condition néanmoins de s’organiser en conséquence : l’un des points capitaux a été, en effet, d’instaurer un partenariat avec l’entreprise générale afin d’établir un planning d’utilisation de ses grues, très précis et contraignant, pour la pose des éléments de façade. Autre point important pour la qualité d’exécution, la mise en œuvre des pattes de fixation nécessaires à l’accrochage des cadres sur les façades à l’aide d’un géomètre. Il s’agit de vérifier le positionnement des accroches et de contrôler en permanence l’exécution du gros œuvre, déterminants pour la pose des deux cents modules de façade. Le même type d’organisation a été mis en place pour la fabrication et la pose des brise-soleil. Résultat, en fonction des heures de disponibilité des grues, l’entreprise a posé de 300 à 400 m2 de façade par jour. Chaque cadre de 3 m x 3,5 m muni de brise-soleil pesait quelque 400 kg. Des pupitres spécifiques en acier ont été conçus pour les recevoir et les transporter.

