Evénement

A La Ciotat, L’Eden Théâtre retrouve ses lumières.

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L'étape de Nice, courue mardi 2 juillet, a permis de découvrir la réhabilitation du Palais Matërlinck. Celle du 3 juillet va voir les coureurs s'élancer vers Marseille en passant par La Ciotat, ville qui accueille le plus ancien cinéma du monde, l’Eden théâtre, où les frères Lumière ont fait leur première projection « Arrivée du train en gare de la Ciotat » en 1895. En pleine réhabilitation, le chantier d’un an qui a nécessité une enveloppe de 5 millions d’euros sera achevé en juillet prochain.

Image d'illustration de l'article
Image de synthèse de l'Eden Theatre

Fermé depuis 1995 par mesures de sécurité, l’Eden Théâtre de la Ciotat va revenir à la vie. Le chantier, porté par Marseille Aménagement, maitre d’ouvrage délégué, a commencé en 2012 et doit s’achever en juillet avant une inauguration prévue en octobre prochain. La réhabilitation du théâtre qui comporte 3 corps de bâtiments a mêlé démolition, reconstruction et restauration. La première étape a consisté à enlever les constructions parasites ne correspondant plus aux fonctions d’origine et venant perturber les façades des bâtiments. L’aile Nord, ancien local technique et de rangement, les sanitaires extérieurs, l’office et le sas situé contre la façade Est, ainsi que la façade principale donnant sur la cour ont été démolis puis reconstruits afin d’être en harmonie avec l’ensemble du bâtiment. « Très vétuste, l’Eden Théâtre n’a pas été entretenu pendant des années. Nous avons souhaité lui rendre son image originelle en l’adaptant aux normes actuelles notamment en matière d’acoustique » évoque Nicolas Masson architecte de NJMH en charge du projet.

Respecter l’ambiance d’époque

Une part importante du chantier a porté sur la conception d’une double façade, un mètre séparant les deux murs, pour permettre une meilleure isolation du théâtre. Il a fallu prendre en compte les critères inhérents à un bâtiment historique puisque l’Eden Théâtre est classé depuis 1996. Pour respecter ce cahier des charges et la façade principale, un sous sol a été creusé sous l’aile Nord pour installer les espaces techniques utiles au fonctionnement du théâtre : un local pour une pompe à chaleur et un autre dédié au traitement de l’air. Ce qui n’a pas été sans difficulté. « Après 3 mois de chantier, nous nous sommes rendus compte que la roche dans laquelle nous devions intervenir était en granit d’où la nécessité d’employer un explosif, le Nonex, permettant de creuser dans provoquer trop de vibrations et préserver ainsi un bâtiment très instable », ajoute Nicolas Masson. La façade Nord de l’aile Sud, donnant sur la cour intérieure a, de son côté, été restaurée afin de lui redonner son aspect d’antan. Les finitions ont reproduit l’ambiance d’époque avec une dalle de béton, comme dans les débits de boissons de la fin du XXème siècle, et des tomettes rouges, s’inspirant des logements de la période.

Une renaissance après 30 ans de fermeture

Le projet, d’une surface hors œuvre nette totale de 1104 mètres carrés pour une surface utile de 819 mètres carrés, va permettre à la salle de cinéma d’accueillir 175 personnes. Il a nécessité un budget de 5 millions d’euros HT porté par la ville de La Ciotat et soutenu à hauteur de 60 % par les collectivités ( le Conseil Général des Bouches du Rhône, le Conseil régional Paca, la communauté urbaine Marseille Provence Métropole) par la DRAC, le CNC ainsi que, seul partenaire privé, par la fondation patrimoine du Crédit Agricole. Près de 30 ans après sa fermeture, l’Eden Théâtre se dote d’un nouvel écrin d’où il va pouvoir rayonner dans sa nouvelle vocation numérique avec une aile de cinéma numérique et un parcours scénographié sur les origines du 7 ème art.

A l'occasion de l'étape Aix-en-provence>Montpellier du 4 juillet, visitez le chantier de réhabilitation de l'usine Barral, à Lodève.









Eric Mialanes (BigMat en Lozère) : de l’entreprise familiale au gros distributeur

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Entre mer et montagne, de Cuxac (Aude) à Boisseron (Hérault) et de La Loubière (Aveyron) à Saint-Chély (Lozère), Eric Mialanes dirige onze points de vente, répartis sur une zone de chalandise qui couvre, à la louche, 15000 à 20000 km2. C’est beaucoup et cela fait de lui l’adhérent BigMat dont les points de vente sont les plus éloignés les uns des autres, en particulier Cuxac et Saint-Chély, distants de 250 km. Une situation compliquée du point de vue de la logistique et du management, mais plutôt riche et avantageuse pour le commerce. Sans compter l’aspect ethnologique des choses : sur la mentalité du client de bord de mer versus le client de montagne ou sur les modes constructifs de la Lozère par rapport à l’Hérault, le PDG du groupe Mialanes a beaucoup à raconter.

Né à Marvejols, en Lozère, Eric Mialanes fait ses études – un master en gestion des entreprises – à Rodez (12000). C’est en 2004, à l’âge de 22 ans, qu’il rejoint l’entreprise familiale. Il n’y est pas obligé, il le décide. Il travaille aux côtés de son père Jacques Mialanes, Père fondateur de l’entreprise et de Bernard Barthélémy, le bras droit de celui-ci durant 35 ans. En 2006, après le décès brutal de son père, il hérite de la présidence du groupe : « Un coup de pied de la vie. » Heureusement, il n’est pas tout seul. Bernard Barthélémy l’épaule le temps nécessaire, c’est-à-dire deux ans. Désormais, la trentaine tout juste sonnée, Eric Mialanes dirige seul le groupe familial, construit à partir de deux héritages, celui de ses grands-parents paternels et celui de ses grands-parents maternels, également négociants : soit onze dépôts – dont huit rachetés –, quatre centrale à béton, activité à l’origine du groupe, et 135 salariés. Classé parmi les dix premiers BigMat en terme de chiffre d’affaires, Mialanes est un « gros » distributeur.

Quelle est la force du groupe Mialanes ? « Nous avons la réactivité d’une entreprise familiale et la puissance d’un petit groupe. » L’étalement géographique des dépôts et le fait qu’ils sont situés aussi bien en zone rurale qu’en zone urbaine, font qu’ils ne vivent pas aux mêmes rythmes. En période de crise comme aujourd’hui, cela permet de lisser les risques. Cela étant, il en va de Mialanes comme des autres, tout passe par les hommes : « Le sac de ciment est le même partout, ce qui fait la différence, c’est le relationnel. » Mais aussi les compétences techniques : « Nous sommes une porte ouverte sur la technique : nos clients, qui s’appuient sur nos ATC, nous font confiance. » De la technique et de l’humain, deux paramètres qui font du négoce un métier à la fois très simple et très compliqué.

Depuis 2009, année de rachat du dépôt de Cuxac, satellite de celui de Béziers, Eric Mialanes assoit ses positions et développe son chiffre d’affaires. L’éloignement entre les points de vente nécessite une délégation de pouvoir importante, récemment mise en place (achat, facturation, relance client, SAV…) : les cinq dépôts du sud sont désormais gérés depuis Béziers. Une décentralisation d’autant plus logique qu’il existe de grandes spécificités entre ces territoires. Ainsi, en Lozère, rude pays de montagne, la confiance d’un client ne se gagne pas en un jour, mais une fois conquis, celui-ci reste d’une inflexible fidélité. L’approche du client Montpelliérain est différente, pour un collaborateur du groupe, sa conquête est une source de challenges. De même, les habitudes de construction ne sont pas les mêmes : on ne rénove pas de la même manière à Montpellier et à Laguiole. Dans la capitale de l’Hérault, les maçons font tout, des fondations à la toiture, mais en Lozère, les métiers perdurent, et le charpentier ne fait pas le boulot du couvreur, qui ne fait pas celui du maçon, et vice et versa. Sans compter que les produits de construction sont différents. Mais ces particularités sont aussi une source de richesse et, au fil des différents rachats, non seulement les savoir-faire de chaque dépôt ont été conservés, mais ils ont parfois été transportés dans d’autres.

Parce qu’Eric Mialanes n’oublie pas les responsabilités qui sont les siennes, il concentre ses forces et son temps sur son entreprise. S’il avait d’autres rêves – « On a toujours d’autres rêves, mais une telle opportunité n’est pas donnée à tout le monde » –, il a pris sa place et a gagné la confiance du personnel à force de travail,  « gère de manière plus fine », même s’il considère qu’il a encore pas mal à apprendre. Pour finir, il nous parle d’humilité. Et l’on se dit que ce sentiment est l’un des mieux partagés par « les BigMat ». Qu’ils soient petits ou gros.

Marianne Tournier

Pour en savoir plus, venez découvrir le Tour de France des régions BigMat sur http://www.letourbigmat2013.fr



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