Evénement

La grand-messe mondiale des matériels de BTP renoue avec son affluence pré-Covid

La salon Bauma de Munich a fermé ses portes dimanche 13 avril. Le premier bilan de la plus importante foire des équipements de construction est formel : en sept jours, l'événement a su fédérer et permettre aux professionnels de tous horizons de se projeter dans l'avenir de la construction.

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Vue aérienne de la dernière édition du salon Bauma.
Vue aérienne de la dernière édition du salon Bauma.

Après une dernière édition post-covid en berne sur le plan du visitorat, Bauma renoue avec le succès en atteignant quasiment son niveau record enregistré en 2019 (620 000 visiteurs). « Nous avons accueilli environ 600 000 visiteurs issus de plus de 200 régions et pays différents. Bauma est le moteur de l’industrie et a une fois encore montré à quel point les échanges et rencontres de proximité sont cruciaux au progrès et au commerce mondial. Il envoie un signal fort de confiance à toute l’industrie », a commenté Stefan Rummel, président-directeur général du Messe München, organisateur de l'événement.

Le salon, qui s’est tenu du 7 au 13 avril dernier à Munich (Allemagne), a également réuni 3601 exposants de 57 pays différents, soit une centaine d’entreprises de moins qu’en 2019. Beaucoup d’entre eux avaient même programmé la présentation officielle de certaines de leurs innovations spécialement pour l’occasion.

Un événement toujours plus international

L’édition 2025 s’est par ailleurs distinguée par son nombre de visiteurs en hausse en provenance du Brésil, du Portugal, de l’Espagne, des Pays-Bas, de la Roumanie et de la Turquie. Elle a même battu son record de 2019 du nombre de visiteurs venant de Chine.

A l’échelle nationale, avec un marché allemand de la construction en net repli l’an dernier, notamment dans le logement neuf, Bauma a permis de redonner espoir aux industriels locaux. Pour le directeur général de Zeppelin, concessionnaire allemand de la marque Caterpillar : « Les sept jours de la foire sont une pure montée d’adrénaline pour nous. Ce salon est sans conteste la meilleure plateforme de ventes du monde selon nous ». Il ajoute que « la durabilité – concept qui recouvre à la fois la longévité des machines que les dernières solutions de motorisation alternatives et le stockage d’énergie sur les chantiers – reste un important sujet. Sans oublier, les enjeux liés aux chantiers et engins connectés ».

Un sentiment partagé par le fabricant Sennebogen qui a mis en avant ses produits décarbonés. Son fondateur et dirigeant, Erich Sennebogen, a notamment déclaré : « Nous sommes ravis de l’ambiance sur nos secteurs d’activité que nous n’attendions pas à ce niveau. Bauma peut être un stimulus en vue d'une reprise dans l’industrie de la construction, ainsi que dans les secteurs de la manutention des matériaux, aussi bien en Allemagne qu’à l'international ».

Une porte ouverte sur le futur de la construction

Mais l’événement a surtout permis à de nombreux visiteurs de se forger une idée de la l'avenir de la construction. « Pour nous, c'est bien plus qu’un salon professionnel, c’est une plateforme lors de laquelle le futur de l’industrie est rendu tangible », a précisé Steffen Günther, un membre du comité de direction de Liebherr International AG.

A regarder la multiplication de solutions visant à renforcer la sécurité de la conduite et optimiser certaines tâches des opérateurs d'engins dans une optique de semi voire complète automatisation, il semblerait que les industriels prennent de plus en plus en compte la demande des entreprises de limiter les risques liés à la coactivité sur les chantiers avec l’objectif d’atteindre le zéro accident. Ces innovations visent aussi à les accompagner pour pallier le manque de conducteurs d’engins à venir dans les prochaines années et pour gagner en productivité dans leurs activités.

Ainsi, les fabricants Ammann, Bomag, Caterpillar et Develon ont dévoilé des machines (compacteurs, pelles, chargeuses et bulldozers) intégrant directement d’usine des systèmes de détection, d’alerte et d’asservissement pour prévenir la collision engin/piéton sur les chantiers jusqu’à contraindre celui-ci à s’arrêter en urgence sans l’intervention de l’opérateur. Ils s’appuient sur des technologies variées : caméras, Lidar, algorithmes, intelligence artificielle, capteurs…

Case téléopération
Case téléopération Case téléopération

D’autres tels que Kobelco, Liebherr ou Caterpillar réinventent le poste de travail avec la présentation de stations de pilotage déportées des machines rendant ainsi possible, demain, le télétravail pour un conducteur avec la possibilité même pour celui-ci d’opérer différentes machines à distance sur un même chantier. Pour les applications répétitives, certains industriels comme Hitachi, Case ou Develon aidés par les expertises de spécialistes en robotique intelligente (Gravis Robotics et Teleo) misent aussi sur la programmation d'engins de chantiers afin d'automatiser l'exécution de certaines tâches, comme le terrassement et le chargement de camions pour une pelle hydraulique.

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