Arrêté depuis le 27 février dernier et la décision du tribunal administratif de Toulouse d'annuler les autorisations environnementales nécessaires à sa réalisation, puis réautorisé fin mai par la cour administrative d'appel, le chantier de l'autoroute A69 va lentement mais sûrement redémarrer dans les prochains jours.
« Il nous faut le temps de nous remettre en marche après la décision de fin mai, le temps de lancer en particulier l'état des lieux, y compris environnemental, de l'ensemble du tracé dans sa configuration actuelle, de voir la situation des équipements de protection de l'environnement, des équipements d'assainissement, comment tout ça doit être remis à niveau à certains endroits », a expliqué à l'AFP, Martial Gerlinger, directeur général d'Atosca, concessionnaire de la future liaison autoroutière entre Castres et Toulouse. Des travaux que le maître d'ouvrage espère voir démarrer mi-juin. Dans le même temps, il faut faire revenir l'ensemble du personnel concerné qui a été démobilisé. Ce qui devrait prendre à peu près 3 mois selon Martial Gerlinger. « Nous serons de nouveau à plein effectif (environ 1000 salariés, NDLR) sur cette autoroute et en pleine activité pour fin septembre à peu près », a-t-il estimé.
Livraison dans un an
Des délais qui sans surprise vont peser sur le déroulement des travaux et la date de livraison et de mise en service des 53 km d'autoroute.
« Sur le planning, en gros, c'est une triple peine », a déploré Martial Gerlinger. « On a le décalage de trois mois d'arrêt complet. Le deuxième décalage, c'est la reprise, la remobilisation (...) Et la troisième peine, c'est qu'on est à la mauvaise période pour intervenir. Les terrassements, il faut faire ça en été, pareil pour les enrobés. (...) On est en train de caler la date avec l'Etat, et il y a encore un travail sur le planning, mais quoi qu'il arrive, (la mise en service de l'autoroute, NDLR) sera au-delà de mi-2026, ce sera plutôt au deuxième semestre 2026 », a-t-il conclu.