Balcon effondré à Angers: des malfaçons dans la construction confirmées

Trois expertises viennent d'être remises au juge chargé de l'enquête sur cet effondrement qui avait fait quatre morts et 14 blessés en 2016.

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Dans la soirée du 15 octobre 2016, 18 jeunes avaient basculé dans le vide lors de l’effondrement d'un balcon de cet immeuble du centre-ville d’Angers.

Trois dernières expertises dans l'enquête sur l'affaire du balcon effondré à Angers qui avait fait quatre morts et 14 blessés, en octobre 2016 confirment l'existence de malfaçons dans la construction de l'immeuble et de ses balcons, a appris l'AFP.

Des éléments que confirme le procureur de la République d'Angers: "Les expertises sont formelles, il n’y a pas de défaut d’entretien, mais de construction."

Dans la soirée du 15 octobre 2016, 18 jeunes avaient basculé dans le vide lors de l’effondrement du balcon d’un immeuble de la rue Maillé, dans le centre-ville d’Angers. Quatre d’entre eux, trois hommes de 21, 23 et 25 ans, ainsi qu’une jeune fille de 18 ans, avaient été tués.

Cinq personnes mises en examen

Avec ces nouveaux éléments le juge d’instruction devrait clore l’information judiciaire et communiquer le dossier au procureur afin qu’il prenne ses réquisitions, puis rendre son ordonnance de renvoi pour un procès devant le tribunal correctionnel.

Sauf nouvelles demandes d’actes des avocats, le dossier est terminé. "Il est en train de se finir et doit m’être communiqué au plus tard cet été", a confirmé Eric Bouillard, procureur de la République d’Angers qui espère toujours la tenue d’un procès début 2021.

Dans ce dossier, cinq personnes sont mises en examen depuis octobre 2018 pour homicides et blessures involontaires: le responsable du cabinet d’architecture Rolland, le dirigeant et deux salariés de l’entreprise de gros œuvre Bonnel, ainsi qu'un chargé d’affaires de l’Apave, l’organisme de contrôle technique de construction.

Pas de recherche de défaillance dans l'entretien de l'immeuble

Mercredi, le juge d’instruction a par ailleurs rejeté l’idée de relancer des investigations concernant une éventuelle défaillance dans l’entretien de l’immeuble.

Cette demande avait été effectuée quinze jours plus tôt par Me Thierry Fillion et Me Pascal Rouiller, conseils de l’entreprise de gros œuvre. Les avocats estiment qu’un défaut d’entretien est "certain" et qu’écarter cette piste "n’est pas de nature à permettre la totale manifestation de la vérité".

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