Les vagues de chaleur, de plus en plus fréquentes et intenses, mettent en évidence les limites d’un parc bâti mal préparé. Selon une étude de Pouget Consultants, 9 logements sur 10 référencés dans la base DPE Ademe sont inadaptés aux fortes chaleurs, notamment en raison de l’insuffisance de protections solaires et de brasseurs d’air. Un constat qui concerne également les logements performants, récemment construits ou rénovés. Et d’ici 2030, 21 millions de logements seront exposés à plus de 20 jours de vague de chaleur chaque été.
Confort d’été : des solutions durables existent
Face à cette réalité, trois groupements – Ignes (industriels de la filière électrique et numérique), Actibaie (professionnels des portes, portails, volets et stores/ FFB) et AFPVP (professionnels des ventilateurs de plafond) – alertent sur l’urgence à adapter le bâti aux canicules, avec des solutions économiques, durables et faciles à déployer à grande échelle. Ils publient ensemble un guide d’aide au choix, « Confort d’été - les solutions sobres pour le logement et les locaux professionnels», applicable tant aux logements, qu’aux locaux tertiaires et aux services publics comme les écoles.
Protections solaires et brasseurs d’air
Le guide recense les équipements qui permettent à la fois de limiter la surchauffe et d’éviter les réponses inadaptées aux enjeux climatiques, comme le recours déraisonné à la climatisation. On retiendra notamment :
- les protections solaires extérieures, qui peuvent réduire la température intérieure jusqu’à 5°C, voire 7°C si elles sont automatisées ;
- les « screens », qui protègent du soleil tout en laissant passer la lumière ;
- la ventilation naturelle optimisée, qui abaisse la température et améliore la qualité de l’air ;
- les brasseurs d’air plafonniers, qui réduisent la température ressentie jusqu’à 4°C avec une très faible consommation.
Un défi crucial et urgent
« Les brasseurs d’air réduisent la température ressentie de plusieurs degrés avec une consommation jusqu’à 30 fois inférieure à celle d’un climatiseur. C’est une solution plébiscitée dans les zones les plus exposées », souligne Pierre Lacarrière, président de l’AFPVP. « La lutte contre la chaleur ne peut plus se limiter à la production de froid. Il faut agir avec des solutions passives et immédiatement mobilisables » ajoute Hervé Lamy, délégué général d’Actibaie. Enfin, la déléguée générale d’Ignes Anne-Sophie Perrissin-Fabert insiste : « Le défi de l’adaptation du bâti est crucial et urgent, il est essentiel que chacun s’en empare. Ce guide doit y contribuer.» L’ouvrage est librement disponible sur le site ignes.fr.
