Bertrand Julien Laferrière, président de la société foncière lyonnaise « il est plus important d’allonger les horaires d’accès aux bureaux que d’y installer des crèches »

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Propriétaire d’un parc d’immeubles situés en priorité à Paris, la société foncière lyonnaise parie sur les services et la valeur d’usage de ses immeubles. Nous avons démarré depuis un an une enquête d’opinion auprès des personnes qui travaillent dans nos immeubles. Nous les considérons non pas comme des « locataires », mais comme des « clients » exigeants auxquels nous devons apporter un service. Nous avons constaté à plusieurs reprises, lors d’appels d’offres d’utilisateurs que malgré des loyers parfois plus élevés de 20 % que la concurrence, nos immeubles avaient été choisis. Pour des raisons qui tiennent à des critères classiques comme l’emplacement et l’accessibilité, et d’autres qui ont trait à la qualité du « produit immobilier » et des services attachés. Je suis persuadé que le marché va se segmenter de plus en plus entre différentes classes d’immeubles. Alors qu’aujourd’hui l’emplacement dicte encore souvent le niveau de loyer, c’est la valeur d’usage qui va faire la différence. Ces évolutions auront des répercussions sur la conception ainsi que sur le fonctionnement des immeubles. Il a beaucoup été question de conciergerie ou de fitness ces dernières années. Ces services sont utiles, mais il nous semble plus important, d’offrir une restauration de très bonne qualité et d’allonger les horaires d’accès aux bureaux que d’y installer des crèches. Les critères d’aménagement évoluent aussi : le traitement de la lumière dans les plateaux, la qualité des circulations et surtout la conception et le design des espaces partagés ont une importance fondamentale. Il faut être attentif aux flux car personne n’est plus sédentaire à son poste et c’est lorsque les gens se rencontrent qu’ils sont efficaces et qu’ils deviennent créatifs. L’immeuble participe de l’attractivité de l’entreprise et du développement de ses talents, qui auront envie d’y venir et d’y rester : plus de facilité à recruter des talents, moins d’absentéisme, plus de travail d’équipe, plus de contacts avec les partenaires. Ces gains de productivité compensent très vite le différentiel de loyer entre des immeubles « prime » et les autres.

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