Définition
Paroi en maçonnerie de petits éléments. Le chapitre iii de la norme indique qu’une paroi en maçonnerie traditionnelle de petits éléments est un ouvrage vertical réalisé par assemblage à joints de mortier de moellons d’usage courant, de pierres naturelles, de briques de terre cuite, de blocs de béton ou de blocs de béton cellulaire autoclavé répondant aux définitions des normes en vigueur. Sont considérées comme traditionnelles les maçonneries montées à joints minces ou épais conformément à ce DTU. Les murs peuvent être à simple paroi, enduite ou non, ou à double paroi. Cette définition ne tient pas compte des matériaux isolants, qui peuvent être rapportés sur la face intérieure ou extérieure des parois maçonnées des murs extérieurs, afin de répondre aux exigences d’isolation thermique.
/A1 Cahier des clauses techniques types
Application
Le cahier des clauses techniques étend son domaine d’application à l’assemblage de blocs de coffrage en béton de granulats courants conformes à la norme et son complément national. Ces blocs creux comportent ou non des emboîtements latéraux et servent de coffrages permanents pour le remplissage en béton.
Mise en œuvre
Les maçonneries réalisées à l’aide de blocs de coffrage peuvent être montées à sec ou être hourdées à joints épais. Les blocs sont posés avec un décalage minimal du tiers de la longueur, à bords verticaux jointifs, sans joint au mortier, sur une hauteur de coulage maximale de 1,50 m par jour. Afin d’éviter une reprise du bétonnage au droit du joint horizontal entre les blocs, le coulage du béton est arrêté à 5 cm en dessous de l’arase en attente, à l’exception des arases de plancher ou de couronnement pour lesquels le béton est coulé jusqu’au nu supérieur du bloc.
L’utilisation de ces blocs de coffrage permet de constituer un voile continu d’épaisseur constante (figure 1). Ces parois peuvent être enduites ou doublées afin de former des murs en élévation ou des murs de soubassement enterrés ou non. Concernant ces derniers, le maître d’ouvrage doit indiquer les caractéristiques des locaux situés en soubassement ou enterrés dans les documents particuliers du marché (DPM). Il doit préciser dans quelle mesure la présence d’infiltration d’eau ou d’humidité est gênante pour l’utilisation des locaux. La norme /A1 donne aussi des règles complémentaires de mise en œuvre d’ouvrages spécifiques tels que : appuis des planchers, chaînages horizontaux ou verticaux, jonctions d’angle, réservations de baies, etc.
/A1 Choix des matériaux
Béton de remplissage
Le béton de remplissage doit être conforme aux normes NF EN 206-1 et .
Ses caractéristiques sont les suivantes :
- classe minimale de résistance à la compression : C 20/25 ;
- classe d’affaissement : S 4 ;
- diamètre maximal des granulats du béton : inférieur ou égal à 12 mm.
Blocs de coffrage
Constitués de granulats courants, les blocs de coffrage doivent être conformes à la norme . Leur épaisseur est égale ou supérieure à 20 cm.
Tolérances Les tolérances sont définies en fonction du type de finition et du mode de pose :
- blocs de coffrage à enduire à joints épais : D 1 ;
- blocs de coffrage à enduire posés à sec : D 3 ou D 4.
Résistance mécanique Elle doit respecter les prescriptions des normes /CN et . Cette dernière classe les blocs de coffrage en béton en différents types notés d’une lettre : la classe B correspond aux blocs à enduire de granulats courants. Cette lettre est suivie d’un nombre qui indique la résistance mécanique, exprimée en daN/cm.
/A1 Guide pour le choix des types de murs de façade en fonction du site
Résistance à la pluie fouettante
Indépendamment de leurs caractéristiques mécaniques, les murs de façade sont définis en fonction de la résistance qu’ils opposent à la pénétration d’une pluie fouettante, action combinée de la pluie et du vent.
Types de murs concernés
Les murs de façade sont classés selon quatre types, mais seuls les murs des types I, II et IV sont concernés par l’utilisation de blocs de coffrage.
Type I Ces murs ne comportent ni revêtement étanche sur leur parement extérieur ni coupure de capillarité dans leur épaisseur.
Types IIa et IIb Ces murs comportent une coupure de capillarité dans leur épaisseur. Celle-ci est constituée :
- soit par des panneaux isolants non hydrophiles (murs de type IIa - figure 2) ;- soit par une lame d’air continue d’au moins 2 cm (murs de type IIb - figure 3).Type IV L’étanchéité de ces murs est assurée par un enduit étanche sur la face extérieure ou par une vêture posée devant la paroi.
Choix du type de mur enduit
Pour les maçonneries destinées à recevoir un enduit ou un revêtement extérieur traditionnel, le choix du type de mur réalisé avec des blocs de coffrage en béton de granulats courants est fonction de la situation, de l’exposition et de la hauteur du mur (voir tableau).
/A1 Règles de calcul et dispositions constructives minimales
Epaisseur brute de paroi
En règle générale, l’épaisseur minimale brute des murs de façade et des maçonneries extérieures enterrées limitant des locaux utilisés ou utilisables est de 20 cm.
Chaînage
Chaînage horizontal Les murs en maçonnerie porteuse et en maçonnerie de remplissage sont ceinturés par un chaînage horizontal en béton armé, continu, fermé :
- au niveau du plancher bas du rez-de- chaussée ou du dallage ;
- à chaque étage au niveau des planchers ;
- en couronnement des murs libres en tête.
Ce chaînage ceinture les façades et les relie au droit de chaque refend.
Chaînage verticalDes chaînages verticaux doivent être mis en œuvre lorsque les murs en maçonnerie sont porteurs. Ils sont positionnés dans les angles saillants et rentrants des maçonneries ainsi que de part et d’autre des joints de fractionnement du bâtiment.
Joints
Des joints de dilatation et de retrait sont nécessaires. La distance entre ces joints est déterminée en fonction de la localisation de l’ouvrage et de la nature des armatures prévues dans les murs.
Contraintes admissibles
Concernant les contraintes admissibles dans les parois porteuses sous l’action des charges verticales, seul le noyau de béton coulé en place doit être pris en compte dans le calcul de la résistance de la maçonnerie, sans tenir compte des parois des blocs de coffrage. La résistance nominale R correspond à la résistance caractéristique à la compression fck du béton coulé en œuvre. Cette résistance fck est définie dans la section iii de la norme NF EN 1992-1-1 et de son annexe nationale.
Les conditions d’élancement précisent que ce calcul prend en compte l’épaisseur brute du mur, à savoir : noyau en béton et parois.


