Comment évolue le métier de l'Aref BTP Bourgogne ?
Nous apparaissons de moins en moins, auprès de nos 600 entreprises adhérentes, comme un « tiroir-caisse » permettant de financer la formation. Elles appréhendent aujourd'hui beaucoup mieux leurs besoins et exigent avant tout du conseil.
C'est pourquoi notre métier devient de plus en plus de l'ingénierie, aussi bien pour le montage des plans de formation que pour celui des dossiers de financement. Avec 700 francs en moyenne de fonds mutualisés par salarié, on ne va pas très loin. D'où nos interventions motivées pour obtenir des fonds d'Etat au titre des engagements de développement de la formation professionnelle et du fonds social européen (FSE).
Quelles sont les tendances fortes de la formation ?
Elle doit être de plus en plus pratique et consommable rapidement pour répondre à un besoin précis. C'est pourquoi, depuis le 1er janvier 1997, nous avons mis en place un dispositif de formateurs tournants. A partir d'une problématique bien identifiée comme la fixation d'échafaudages sur du bâti protégé, ou encore la pose de dalles de gravillon lavé sur perrés d'ouvrage d'art, nous envoyons un spécialiste entre deux et cinq jours en entreprise, et parfois même sur le chantier en cours.
Une trentaine de dossiers ont déjà abouti, et les demandes sont nombreuses car les entreprises bénéficient immédiatement d'un retour sur investissement.
Quels seront les besoins futurs ?
A court terme, la loi des 35 heures amène les entreprises à s'interroger sur une polyvalence plus forte de leur personnel. L'exemple du conducteur d'engins de chantiers qui devra savoir en piloter plusieurs me vient tout de suite à l'esprit. D'un point de vue plus prospectif et pour bien cerner cette problématique, l'Aref apporte son appui technique à une étude, commandée par la commission paritaire régionale emploi-formation, sur les futures compétences dans les métiers du BTP à l'horizon 2005. L'Adige (Paris) a été retenue comme consultant et planchera avec cinq groupes de travail sur le clos-couvert, la technique, la finition, les travaux publics et l'artisanat. Nous devrions être prêts à fournir un plan des actions à mettre en place pour le début 1999.
PHOTO : Les 35 heures devraient entraîner la polyvalence donc de la formation.