Alors que la cinquième période des obligations de certificats d’économies d’énergie (CEE) est mi-parcours (2022-2025), la direction générale de l'énergie et du climat a publié, en août 2024, le bilan de l’année 2023. Un cru en demi-teinte pour le secteur des CEE, qui doit atteindre les 3100 TWh cumac (TWhc) lors de la 5e période, dont 1970 TWhc de CEE classique et 1130 TWhc de CEE précarité énergétique.
Les CEE classiques largement majoritaires
En 2023, 534 TWhc ont été délivrés, dont 380 de CEE classiques et 154 de CEE précarité énergétique. Une performance en demi-teinte puisqu’en 2022, 852 TWhc avaient été délivrés (534 TWhc de CEE Classique et 318 de CEE précarité énergétique).
Sur les deux premières années de la 5e période, cela correspond à 1385 TWhc de CEE délivrés.
Le logement prédomine
Les deux tiers (66,4%) des CEE classiques et précarité énergétique standardisés concernent les bâtiments résidentiels, suivi par l’industrie (16,2%) et les bâtiments tertiaires (10,4%). Dans le détail, les travaux d’isolation de combles ou de toitures arrivent en tête (13,1)%, suivi par la pose d’une pompe à chaleur air/eau ou eau/eau (11,4%) et l’isolation des murs (9,6%). A noter que le segment rénovation globale d’une maison individuelle en France Métropolitaine représente 7,9% des CEE délivrés.
Le thermique arrive en tête
Dans le classement des volumes de CEE classiques délivrés par sous secteur d'activité, le thermique arrive en tête (45,8%), suivi par les utilités en industrie (23,6%) et les travaux de rénovation d’enveloppe (20%). Il s'agit d'une répartition plus homogène que les CEE précarité énergétiques délivrés, dans lequels les travaux de rénovation de l’enveloppe (50,2%) et du thermique (48,8%) prédominent.
Des contrôles en forte hausse
Le pôle national des certificats d’économie d’énergie (PNCEE) a réalisé 8 251 contrôles sur l’année 2023, correspondant à 11 TWhc. Cela représente 1,6% du volume des opérations de CEE standardisées délivrées en 2023.
Une meilleure année 2024 ?
Si le volume de CEE délivrés en 2023 est en baisse par rapport à 2022 (voir le premier graphique), le volume d’engagements d'opérations de travaux est en forte hausse. S’il n’arrive pas aux niveaux de la période 2019-2021, cela permet tout de même d’espérer une année 2024 plus prolifique en terme de volume de CEE délivrés.