Management de projet, assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) sont autant de termes pour désigner les missions dévolues au chef de projet travaillant aux côtés des maîtres d’ouvrage. « Il y a dix ou quinze ans, les sociétés d’ingénierie intervenaient principalement sur des missions d’assistance technique et de programmation. Depuis, les missions se sont élargies aux aspects juridiques et financiers des projets. L’évolution des marchés – partenariat public privé, conception réalisation – conduit les maîtres d’ouvrage à se doter d’assistance. C’est sous cette impulsion que nous avons créé Ideam, filiale dédiée à l’AMO », explique Jean-Marie Rousseau, P-DG du groupe Betom.
Multiples compétences
En AMO, les missions du chef de projet sont larges. En amont, il aide à définir l’objet à construire. « J’accompagne mes clients dans la formulation de leurs besoins, explique Henry Le Goas, chef de projet en hydraulique urbaine chez Safege. Je les aide ensuite à trouver les meilleures solutions techniques. » Puis le chef de projet traduit l’idée du client en documents techniques et en études préalables à la conception du projet : faisabilité, chiffrage, etc. Le chef de projet conseille aussi son client sur le mode de dévolution des marchés le mieux adapté, il aide au montage du concours d’architecture, lance les appels d’offres en direction des entreprises, participe à leur sélection… Une fois l’opération commencée, il suit le projet jusqu’à sa réception et pendant l’année de parfait achèvement.
Ce métier requiert de multiples compétences. Difficile donc pour un jeune diplômé de débuter par de l’AMO. « Les jeunes ingénieurs démarrent par la filière technique pendant deux ou trois ans pour bien comprendre les rouages avant de faire du management de projet », illustre Pascal Véré, directeur des opérations bâtiment et expertise immobilière de Jacobs France. Dans d’autres structures, les jeunes sont lancés en binôme avec un chef de projet confirmé.