Chiffre d’affaires record en 2024 pour Egis qui poursuit ses acquisitions

Le groupe d’ingénierie ambitionne de couvrir de plus en plus de secteurs et surtout d’accroitre son activité à l’international. Egis emploie désormais 20 100 personnes sur 100 pays et réalise les trois quarts de son chiffre d’affaires hors-France.

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Laurent Germain Egis
Laurent Germain, directeur général d'Egis.

C’est tout sourire que Laurent Germain, directeur général d’Egis, a annoncé les résultats du groupe ce mercredi 9 avril. En augmentation de 14 %, le chiffre d’affaires atteint en effet 2,16 milliards d’euros en 2024 et l’EBITA 282 M€ pour un résultat net à 77 M€. Le groupe d’ingénierie a doublé de taille depuis 2021 où il réalisait 1,1 milliard d’euros.

La raison de cette croissance : les acquisitions. Depuis 2020, Egis a moissonné pas moins de 41 entreprises d’ingénierie avec une stratégie consistant à couvrir le plus de secteurs possibles, comme le montre la répartition de son activité : en tête rail & mobilité urbaine (33 %), puis le bâtiment (28 %), la route (24 %) et enfin l’énergie, l’eau et autres domaines (15 %).

Extension à l’international

Pour Egis, la baisse du marché du bâtiment résidentiel et de bureau dans l’Hexagone a été plus que compensée par l’activité du bâtiment industriel, avec par exemple la maitrise d’ouvrage de l’usine de vaccins de Sanofi près de Lyon. « Le marché français reste très dynamique », affirme Laurent Germain.

A l’international, le groupe cherche à répartir son activité et réalise désormais 100 M€ de chiffre d’affaires dans six pays en plus de la France : le Canada, le Royaume-Uni, l’Arabie Saoudite, les Emirats-Arabes-Unis, l’Australie et bien sûr les Etats-Unis.

Face au chaos commercial provoqué par Trump, le dirigeant affiche un flegme anglais : « Notre asset, ce sont les cerveaux, les droits de douane n’auront aucun impact sur nous. » Egis projette même de renforcer solidement sa position aux Etats-Unis où le plan bipartisan sur les infrastructures est en plein déploiement avec de nombreux contrats à la clé. « En volume, ce plan représente 1 000 milliards d’euros dont 40 % ont été engagés, chiffre Laurent Germain. Le pic des dépenses est prévu pour 2028-2029 », date à laquelle le groupe entend réaliser un quart de son chiffre d’affaires outre-Atlantique (contre 14 % aujourd’hui).

Le développement d’autres spécialités

Au global, l’activité d’Egis est soutenue par la croissance des populations qui implique des investissements des gouvernements dans les infrastructures. Sur le volet des transports, le groupe français se positionne sur les besoins croissants en connectivité, notamment pour la signalisation (métro, tramways). 

Autre besoin en pleine expansion : la gestion des effets de la chaleur générée par le réchauffement climatique, notamment pour les façades. Un élément considéré comme secondaire il y a quelques années mais qui devient primordial.

Parallèlement, Egis rajoute une nouvelle corde à son arc en recrutant 1200 architectes, pour la conception des hôtels, des immeubles, des musées, écoles et université (mais pas des hôpitaux, une nouvelle acquisition devrait prochainement combler le manque sur ce volet).

Enfin, le groupe entend développer ses activités de conseils pour la défense. « Ce secteur va être extrêmement dynamique dans les années futures, notamment pour l’Australie. Ces conseils peuvent concerner le type d’infrastructures le plus pertinent par exemple pour une base sous-marine ou l’ingénierie des ports », conclut Laurent Germain.

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