A l’issue de son Assemblée générale qui s'est tenue à Paris le 25 mai 2023, Inoha, l’association professionnelle des industriels du nouvel habitat, a présenté son rapport 2022. Et le constat est sans appel : « L’année 2022 marque une année particulière avec un ralentissement fort de la consommation qui a commencé à se faire sentir dès le printemps 2022 concernant les projets d’aménagement. »
S’appuyant sur son nouvel outil de mesure Inodata, l’organisation chiffre la tendance : même si en valeur l’effet inflation permet au secteur de rester positif (+2 %), les sorties caisse chutent de 13 % par rapport à 2021. « C’est le deuxième trimestre qui a vu les volumes ralentir le plus à -17 % pour finir l’année au 4e trimestre à -9%. Pour l’association, cette baisse résulte de « la réallocation des budgets des ménages sur les voyages et les sorties, après deux années où les Français ont été contraints par la crise du Covid. »
Le négoce résiste
Dans ce contexte, le négoce s’en sort mieux que les grandes surfaces de bricolage. Les grossistes en bâtiment enregistrent une hausse de leur chiffre d’affaires de 7,8 % quand les magasins de bricolage stagnent à 0,8 %. Par ailleurs, le rapport note une forte disparité en fonction des rayons. Ainsi dans le négoce, les « plus performants » sont : la couverture (+14,3 %), le gros-œuvre (+11,2 %), le plâtre-isolation (+10,4 %) et la plomberie (+10,2 %). Les moins dynamiques sont : la peinture (+1,1 %), le sanitaire (+3 %) et l’Outillage (+3,7 %).
Du coté des grandes surfaces de bricolage, ce sont le chauffage (+15,6 %) et le bâtiment (+6,3 %). « Cinq rayons s’inscrivent globalement en retrait par rapport à 2021 : l’outillage (-7,2 %), peintures-droguerie-colles (-5,3 %), décoration (-4,3 %), quincaillerie (-1,5 %) et jardin (-0,5 %) »
Double peine pour les industriels
Résultat, les bénéfices des industriels du secteur baissent. Ils sont 77 % a avoir enregistré « une forte baisse de leur marge » d’après un sondage mené l’automne dernier auprès des adhérents Inoha. La raison : ils ont « été obligés de prendre en charge une partie des hausses de matières premières ». Et Inoha de conclure. « Une année difficile, donc, pour un certain nombre d’entreprises qui ont vuleurs volumes et leurs marges chuter, même si en valeur, le marché est resté stable. »