Cimenteries "nouvelle génération" : après Saint-Nazaire, Le Havre

Ancien patron des ciments Calcia et de l'industrie cimentière française, Jean-Marc Domange entend créer en France des cimenteries "nouvelle génération". Après Saint-Nazaire, un deuxième broyeur de clinker devrait suivre près du Havre.

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L'idée de départ est simple : faire venir dans des ports le permettant de grosses quantités de clinker bon marché, le broyer sur place, lui adjoindre les additifs appropriés et produire du ciment moins cher que les grands acteurs habituels du secteur (Lafarge, Italcementi, Holcim...). C'est celle de Jean-Marc Domange (58 ans) et de CEM21, la société de développement industriel qu'il a créée après son départ de Calcia il y a plus de 5 ans. "À Montoir-de-Bretagne, près de Saint-Nazaire (Loire Atlantique), nous avons toutes les autorisations en poche. Les travaux devraient démarrer bientôt pour une mise en service fin 2011. Le projet havrais est identique, avec un an de décalage", explique l'industriel.

Baptisé Ciments Kercim en Loire-Atlantique, le projet haut-normand est soutenu par une autre filiale dénommée Sas Les Vracs de l'Estuaire. Les terrains nécessaires ont été libérés par le GPMH (Grand Port Maritime du Havre) sur la commune d'Oudalle (370 habitants), au pied du Pont de Normandie. Le permis de construire est accordé. L'enquête publique se déroulera du 1er juin au 1er juillet. "Le plus dur à obtenir c'est l'autorisation préfectorale d'exploitation", commente Jean-Marc Domange qui l'espère pour la fin de l'année.

Si tel est le cas, 18 mois de travaux seront nécessaires avant la mise en service du site havrais. Montant estimé de l'investissement : 37 millions d'euros, à rapporter aux 44 à Montoir-de-Bretagne (44). Pourquoi cet écart de coût ? "Au Havre, notre voisin immédiat sur le terminal Multivrac, c'est la SHGT du groupe Sogena. Elle dispose d'un entrepôt de stockage de 12.000 m2 qui servait auparavant à des trafics agro-alimentaires", explique Jean-Marc Domange, ce que confirme Jean-Yves Apard, directeur de la SHGT.

Pour le GPMH, les gains en termes de trafics seraient substantiels surtout à l'import. À terme, les entrées de clinker venu de Turquie, Égypte, Iran, Arabie Saoudite, Inde voire Chine ou Indonésie pourraient atteindre 500.000 tonnes. De son côté, la production de ciment se situerait entre 600.000 et 700.000 tonnes. Dernier point très sensible : les enjeux environnementaux, dans un secteur gourmand en énergie et souvent montré du doigt. "Et nos projets sont exemplaires", promet Jean-Marc Domange.

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