CLERMONT-FERRAND Une agglomération décomplexée

Clermont-Ferrand est en pleine mutation. Plus de vingt ans après l’ébranlement qu’ont constitué les plans sociaux de Michelin, elle a trouvé une nouvelle assise. Si la manufacture reste très présente dans l’économie de la ville, dans son paysage et dans son image, l’interdépendance qui s’était installée depuis le début du XXe siècle s’est estompée. Cela se lit dans les chiffres de l’économie qui s’est diversifiée. Mais aussi dans le tissu urbain: la ville a investi plusieurs hectares de l’emprise foncière du numéro un mondial du pneumatique. Ce qui participe du nouveau visage de la ville. Mais ce n’est pas la seule explication. Depuis quelques années, Clermont-Ferrand et son agglomération semblent se réveiller d’une quasi-léthargie. Profitant d’une situation financière saine et d’un niveau d’imposition plus que raisonnable, les élus ont lancé et mené des projets d’aménagement, de densification urbaine, de transport, de grands investissements… Avec pour ambition de donner à Clermont-Ferrand un élan de développement, de la rendre attractive et surtout de l’affirmer comme une grande métropole. Longtemps complexée par l’image de ville industrielle, industrieuse, triste, avare… qu’elle avait à l’extérieur, Clermont-Ferrand semble enfin se décomplexer. Et cela commence à se savoir.