Colas tient le choc

Fortement impactée au premier semestre 2020, la filiale route et rail de Bouygues a redressé la barre au deuxième semestre et ses perspectives d'activité s'améliorent grâce notamment à un carnets de commandes en hausse.

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Frédéric Gardès, nouveau P-DG de Colas

A la suite de Bouygues, sa filiale Colas a présenté à son tour ses résultats financiers. Pas de surprise : la crise sanitaire mondiale a frappé l’entreprise de plein fouet.

Sur l’année, le chiffre d’affaires a baissé de 9%, à 12,3 milliards d’euros (soit 1,4 milliard de moins qu’en 2019).

L’entreprise et son "nouveau" P-DG Frédéric Gardès (voir plus bas) estiment que le Covid est largement responsable de ce fort fléchissement, le chiffrant à 810 millions d’euros au premier semestre. "L’accident est entièrement corrélé à la crise du covid, avec notamment un repli de l’activité très marqué en France (-16%) au 1er semestre consécutif au confinement strict du printemps", a ainsi expliqué Frédéric Gardès. 

Cependant, les perspectives sont loin d’être inquiétantes. Le flux de trésorerie disponible est resté stable, à 358 millions d’euros, et l’endettement, lui, a été réduit : la gestion reste donc saine, les fondations solides. Le dividende versé aux actionnaires (2,90 euros par action) n’atteint en rien les sommets de l’an dernier (6,40 euros), mais a le mérite d’exister, alors que l’année 2020 aurait pu tourner au désastre.

Redémarrage au deuxième semestre

L’activité, elle, reste correctement orientée, que ce soit dans la route ou le rail. Le second semestre a marqué un redémarrage sensible : au second semestre, la branche Rail a enregistré une hausse d’activité de 5% par rapport à l’année précédente, la branche route restant en retrait (-5%), mais beaucoup moins qu’au premier semestre cependant (-17%).

Signe que l’horizon se dégage doucement, le carnet de commandes a très légèrement augmenté en 2020 (+1%) à 9,2 milliards, avec, en particulier, l’extension du métro d’Edmonton (Canada), un chantier à 500 millions d’euros dont l’appel d’offre a été remporté en décembre.

Un seul homme à la barre

Pour la mener hors de la zone de turbulences, Colas aura à sa barre le seul Frédéric Gardès. L'actuel directeur général de Colas va en effet récupérer le poste de président du conseil d’administration (si l’Assemblée générale des actionnaires l’accepte) qu'occupait Olivier Roussat, appelé à remplacer Martin Bouygues à la direction générale du groupe Bouygues, le 20 avril prochain.

Pilier du groupe depuis près de 30 ans Frédéric Gardès, 50 ans, cumulera les deux fonctions au moins jusqu’à la fin de l’année 2022.

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