L’Etat voit le bout de son vaste plan de rénovation des cités administratives lancée en 2018. Les dernières livraisons sont prévues entre fin 2025 et mi-2026, annonce au « Moniteur » la Direction de l’immobilier de l’Etat (DIE). Il s’agit des sites situés à Avignon, Bar-Le Duc, Cergy, Mâcon, Strasbourg et Toulon.
Ceux-ci font partie des quatorze opérations en cours, selon son rapport d’activité annuel présenté le 12 mai sur LinkedIn. En additionnant les 22 chantiers achevés, cela fait un total de 36, et non 39 comme prévu au départ.
Les chantiers de Brest et Tours ont été annulés, faute d’équilibre économique et de potentiel de densification de l’occupation. A Melun, les services préfectoraux ont décidé d’un changement de stratégie d'implantation. Au total, 572 000m² de surface utile brute (SUB) seront traitées, pour « 60% de gains énergétiques », se félicite la DIE.
Cessions de terrains
La rénovation des cités administratives pèse 1Md€ par an dans l’enveloppe de 4,4Mds€ d’investissement pluriannuel global dédié à la rénovation.
L’an dernier, le plan de relance (2020) a représenté 2,7Mds€ de ce budget. Fin février, 98% des 4000 projets financés étaient achevés.
Les plans de résilience, pour décarboner et rendre plus sobre d’un point de vue énergétique le parc immobilier de l'Etat et de ses opérateurs (2023), ont contribué à hauteur de 180M€. Fin février, 95% des 1900 projets soutenus étaient terminés.
Enfin, près de 500M€ ont été investis dans 1340 projets, dans le cadre du programme 348 du budget annuel de l’Etat, qui vise à « accélérer la transition écologique » des immeubles de bureaux, de logements… appartenant à l’Etat ou loués à des foncières ou des collectivités.
Sur le front des cessions, l’un des leviers pour réduire son empreinte immobilière et in fine économiser, l’agence de 124 agents communique 549 biens vendus, principalement des terrains, des infrastructures et des bureaux, pour 222M€. C’est moins que l’an dernier : les 645 cessions signées avaient rapporté 279M€. En 2024, 206 000m² ont ainsi été libérés.
Résiliation de baux et flex office
La résiliation de baux, sur six ou neuf ans, s’inscrit également dans la stratégie de réduction de l’empreinte immobilière des gendarmeries, ministères ou préfectures, dont les équipes sont invitées, progressivement, à passer au flex office. La DIE elle-même, basée à La Défense, montre l’exemple avec ses 124 agents. Chez ses voisins de l’Agence nationale du contrôle du logement social (Ancols), par exemple, une réflexion est en cours pour savoir comment s’y prendre. Dans les bureaux, la DIE vise une cible de 16m² de SUB par agent d’ici 2033, contre 25m² en 2024.
A fin 2024, 96,7 millions de m² de SUB étaient occupés par l’Etat et ses opérateurs. Dans son premier rapport d’activité de 2018, la DIE en recensait 99 millions. Comme dans le privé, la réduction de l’empreinte immobilière est donc bien enclenchée. Mais le virage apparaît moins serré.