Le sursaut d’activité ne vient pas. C’est ce qui ressort de la note de conjoncture des travaux publics de février 2023 publiée ce vendredi 7 avril par la FNTP. L'activité du mois de février 2023 s'affiche en recul par rapport au moins de janvier (-2,2 %). Sur les deux premiers mois de l’année 2023, le montant des facturations est en baisse de 1,2 % en euros constants, alors que les coûts de production rebondissent de 1,2 % en moyenne comparé à décembre 2022.
Les grands projets moteurs des prises de commande
Ce sont bien les grands projets, tels que les lots du métro de Toulouse ou le tunnel Lyon-Turin, qui portent le volume des marchés conclus : +23,4 % en euros constants comparé à février 2022 et +29,9 % concernant les prises de commandes cumulées sur janvier et février comparé à la même période en 2022. La tendance sur les 12 mois glissants redevient quant à elle positive avec +3,5 %.
La FNTP observe aussi des signaux de redémarrage du côté des appels d’offres de la part des métropoles. Cependant, la fédération note aussi que ces grands projets peuvent cacher des disparités selon les régions et les métiers.
L’indicateur des heures travaillées est quant à lui en hausse en février par rapport à janvier avec +1,7 %, mais en baisse depuis le début de l’année comparé à 2022 (-0,6 %). Les heures intérimaires subissent la plus grosse baisse, avec -5,4 % entre février et janvier 2023 et -2,1 % sur la même période par rapport à l’année précédente.
La FNTP conclut que l’activité n’opère pas de rebond en ce début d’année, et que les bons résultats des prises de commande doivent s’accentuer afin de sortir l’activité de sa torpeur.