Denis Lambert, gestionnaire de résidences universitaires « Nous maintenons la surface des studettes autour de 18 m2 pour en limiter le loyer »

Le Crous de Paris gère plus de 4 000 logements étudiants dans la capitale, regroupés en 42 résidences universitaires. L’attraction exercée par Paris sur les jeunes s’ajoute à la politique de retour des étudiants dans la ville. Nous avons programmé la construction de 3 700 logements supplémentaires d’ici à 2015, sans compter ceux qui vont être créés en petite couronne. Cet effort de construction va mobiliser tous les acteurs institutionnels. Au Crous de Paris, nous allons développer toute la palette des formules possibles. On vise une pluralité de l’offre dans un contexte favorable à la demande de logements individuels. Malgré l’obligation d’appliquer les normes PMR (personne à mobilité réduite) à 100 %, nous préférons maintenir la surface moyenne de la studette autour de 18 m2 de manière à en limiter le montant des loyers. Ce qui justifie plus encore notre choix, antérieur à 2009, de financer la création du mobilier par les maîtres d’œuvre. On s’appuie également sur eux pour intégrer dans nos programmes des espaces collectifs, du type salon, dans le cadre d’un équilibre global de l’opération, mais ce n’est pas toujours facile. On commence aussi à expérimenter la colocation. Suite à notre demande, la Siemp réalise dans le 18e arrondissement un immeuble d’appartements comptant six ou sept pièces, conçus de façon à pouvoir être ré-agencés en T1. Le rapprochement géographique des résidences peut également être l’occasion d’expérimenter la mutualisation des services aux étudiants. La mixité est également un de nos axes de travail. Depuis quelques années, nous expérimentons la superposition des programmes de logements étudiants à un équipement public comme une crèche ou une école. Et nous souhaitons faire cohabiter différents publics dans une même résidence : étudiants, jeunes travailleurs et apprentis par exemple.