Green Eco-Promotion, le laboratoire vert du promoteur résidentiel Promogim

Freiné par la crise de la demande de logements qui s’éternise, cet acteur francilien appartient entièrement depuis cette année au groupe familial, qui détient également la marque Franco Suisse.

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Crédits : Figaro Immo. Architecte : ATEDA.

Nouveau chapitre dans l’histoire, initiée en 2012, de Green Eco-Promotion. Présent au Salon de l’immobilier bas carbone (Sibca), à Paris début septembre, aux côtés des leaders du marché secoués comme lui par la crise de la demande de logements, le promoteur résidentiel francilien a intégré cette année à 100% Promogim, qui détient également la marque Franco Suisse. Le groupe familial, qui refuse de participer à nos classements des promoteurs, communique 629M€ de chiffre d’affaires (CA) en 2024 et plus de 150 000 logements livrés depuis 1968.

« En tant que filiale d’innovation de Promogim, nous misons beaucoup sur les synergies à l’échelle du groupe et en particulier sur ses contrats-cadres avec Somfy pour la domotique et Otis pour les ascenseurs », explique Lucile Rolloy, directrice des opérations de Green Eco-Promotion. L’ascensoriste, rencontré quelques stands plus loin au Sibca, planche actuellement sur des appareils décarbonés, principalement du fait du réemploi de l’acier.

« D’un point de vue financier, le fait d’être adossé à un acteur d’envergure nationale rassure les élus et les aménageurs en cette période de crise », observe également la porte-parole de cette filiale qui compte « deux salariés sur le papier », en plus des 300 monteurs d’opérations, directeurs des appels d’offres… du groupe qui lui prêtent main forte.

Bien implanté en Essonne, Green Eco-Promotion privilégie les matériaux biosourcés, comme le bois fourni par Sybois, et « l’utilisation de matériaux recyclés dès que possible », assure la petite-fille du fondateur de Promogim.

Vente en bloc

Le promoteur a enregistré 100 réservations l’an dernier, pour un CA de 15M€, et en vise autant cette année. En octobre 2022, au moment de l’acquisition de 50,1% du capital de Green Eco-Promotion par Promogim, l’objectif était d’atteindre une production annuelle de 400 logements… La crise de la demande qui dure depuis trois ans en a voulu autrement.

Lucile Rolloy qualifie toutefois l’année en cours de « bonne » d’un point vue opérationnel. Trois lancements de chantiers sont prévus d’ici fin décembre, représentant 150 logements.

A Corbeil-Essonnes, le programme a été monté avec Grand Paris Aménagement pour Essonne Habitat qui l’a acheté en bloc. La certification BEE+ de Prestaterre est visée afin de débloquer des aides et ainsi rentabiliser le projet.

A Ormesson-sur-Marne (Val-de-Marne), le promoteur opère avec l’établissement public d’aménagement de Marne-la-Vallée (Epa Marne). La moitié des logements ont été commandés par un autre bailleur social : 3F. La filiale du groupe Action Logement en fera des logements locatifs intermédiaires (LLI).

A Magny-le-Hongre (Seine-et-Marne), tous les lots devront être vendus au détail, le canal historique de Green Eco-Promotion et des autres marques de Promogim. « Nous faisons partie des rares promoteurs qui forment encore ses propres conseillers au plan de financement » afin de séduire une clientèle de particuliers, affirme Lucile Rolloy.

Innovation avec GRDF

Le promoteur local est également mobilisé par un chantier à Brunoy (Essonne), où cinq logements sur les 19 en accession sont réservés, en plus des 9 HLM commandés par la foncière coopérative du réseau Solidarités nouvelles pour le logement (SNL), bailleur de « logements à loyer et charges accessibles, à destination des personnes en difficulté », lit-on sur son site. En outre, deux des quatre commerces en pied d’immeuble ont trouvé preneurs.

Ce programme à livrer l’an prochain illustre la volonté de Green Eco-Promotion de se démarquer de la concurrence en ayant un temps d’avance. « Nous innovons ici avec GRDF : les chaudières seront à gaz et hydrogène verts. Une première en France », se félicite-t-elle.

Green Eco-Promotion ne manque pas de références. En 2019, il avait livré les « premières maisons individuelles labellisées passives de l’Essonne ». En 2016, une de ses résidences essonniennes avait décroché une Pyramide d’argent régionale, notamment pour sa performance thermique.

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