Loyers en hausse, taux d’occupation stable, désendettement… Gecina a présenté, le 14 février, des résultats 2024 « en croissance pour la troisième année consécutive », selon son directeur général Beñat Ortega. La foncière est donc en capacité de poursuivre ses investissements. En témoigne son pipeline total (engagé et à engager) de 1,8Md€.
Situé à Paris (XIIe), le projet Quarter consiste en la création de bureaux haut-de-gamme dans un bâtiment des années 70. L’ex-Gamma proposera, sur un total de 19 100m², une large palette de services : studio de podcast, café… Gecina mise aussi sur l’accès direct à Gare de Lyon pour trouver des locataires. L’investissement total pour ce chantier s’élève à 277M€. La livraison prévisionnelle est annoncée au premier trimestre (T1) 2027.
Toujours à Paris (XVe), dans le quartier Beaugrenelle, sa tour Mirabeau (35 000m²) va faire l’objet de travaux d’embellissement avec, à la clé, une petite extension de 2000m². Le bâtiment des années 70 doit devenir « un actif hautement performant avec une nouvelle façade iconique », promet Gecina. Investissement : 445M€. Livraison : T3 2027.
Enfin, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), la foncière est engagée dans la transformation d’un ensemble mixte de 36 500m² en un immeuble de bureaux de premier plan de 30 000m², hors jardins et terrasses panoramiques créés. Sur ce chantier en cours, Gecina assure que 81% des déchets, soit 14 173 tonnes, seront réutilisés ou recyclés. Investissement total : 483M€. Livraison prévisionnelle : T2 2027.
Chasse au gaz...
Ces « trois projets emblématiques », pour lesquels Gecina doit encore dépenser près de 500M€, devront générer au total entre 60M€ à 70M€ de revenus locatifs, estime le groupe. Comme pour chacun de ses immeubles, plusieurs certifications et labels sont visés : Biodivercity pour la biodiversité, OsmoZ pour la qualité de vie au travail...
En matière d’exploitation de ses quelque 200 bâtiments tertiaires et résidentiels, principalement en Ile-de-France, « nous arrivons à décarboner sans investissements massifs », affirme Beñat Ortega. La foncière connecte par exemple ses bureaux parisiens au réseau de chaleur urbain, « ce qui permet de libérer des espaces techniques dans nos bâtiments, et donc de créer de la valeur », a-t-il illustré
Autre exemple : creuser dessondes géothermiques à 300 mètres de profondeur pour stocker la chaleur en été et la restituer en hiver aux 555 logements de sa résidence des Cèdres à Ville-d’Avray (Hauts-de-Seine), qui carburent actuellement au gaz. La mise en service du réseau de chaleur est annoncée pour le deuxième semestre 2026. Objectif : économiser environ 3,5 tonnes de CO2 par foyer. Le montant de cet investissement n’est pas communiqué.
...et au carbone
A l’échelle de son patrimoine, Gecina déclare en 2024 une baisse de -4,2% de la consommation d’énergie par rapport à 2023, et de -31% depuis 2019. Sur le front des émissions carbone : -12,3% sur un an et -60% depuis 2019.
Les 567M€ attendus du projet de cession de ses logements étudiants en Ile-de-France et en régions viseront à soutenir ses investissements, en matière de décarbonation notamment. La finalisation de la vente de ces douze actifs dont quatre en développement est prévue au premier semestre.
En parallèle, Gecina cherche toujours un locataire pour sa tour Engie à La Défense. L’occupant actuel (Engie) va la quitter en 2027 pour le campus qu’il fait construire à un arrêt de tramway, dans la commune de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine). Conçu comme une grande feuille de verre, ce bâtiment des années 2000 fera l’objet de travaux de « rénovation des parties communes » mais pas d’une réhabilitation lourde, annonce Beñat Ortega.
