Où en est l'agence ?
François Duval. 1996 a été une année de grande transition au cours de laquelle nous avons réglé une partie de nos problèmes structurels. En décalage avec les missions qui nous sont confiées, notre effectif a été remanié. Nous avons vécu trop longtemps en situation d'assiégé. Aujourd'hui, avec une équipe légère, notre intention est de nous appuyer, si besoin, sur le milieu professionnel local, et de l'associer à certains travaux.
Quelles sont vos priorités ?
Nous nous sommes repositionnés sur les grands dossiers de l'agglomération. Nous avons une mission d'assistance pour l'élaboration du plan de déplacement urbain de Saint-Etienne. Nous travaillons sur le dossier de voirie de l'agglomération et participons à certains contrats globaux de développement. Nous avons été associés à des appels d'offres de la délégation interministérielle à la ville. Nous avons conduit également une réflexion sur l'offre foncière sur le territoire de Saint-Etienne métropole. La mise en place de cette structure intercommunale ouvre de nouveaux champs de réflexion. En 1996, nous avons aussi retrouvé nos marques avec le conseil général, le comité d'expansion, la société d'équipement du département de la Loire.
Etes-vous disposé à coopérer avec les autres agences d'urbanisme de la région ?
1996 a été une année de deuil pour l'agence de Valence. Parce que les financements de l'Etat ne sont plus pérennes, il me paraît opportun de montrer que nous sommes en mesure d'alimenter des réflexions d'intérêt général, sur des grands territoires qui justifient l'intervention de plusieurs agences. On peut imaginer travailler avec nos collègues de Lyon et Grenoble sur le dossier ferroviaire en particulier, ou en appui de la réflexion sur le réseau des villes. Si nous démontrons notre capacité à bien collaborer, je pense qu'une partie de nos financements pourraient être inscrits, à terme, au contrat de Plan Etat-région.
Comme il existe entre nous des complémentarités en termes de savoir-faire, nous pouvons, en outre, envisager de mutualiser certaines de nos compétences, sans nous fondre pour autant dans une seule agence. Epures se propose également d'apporter son concours à la création de l'agence d'urbanisme de Clermont-Ferrand. Je plaide par ailleurs pour la création d'un réseau Massif central, avec lequel nous avons des liens naturels.