ENTRETIEN JEROME DUBUS « Mieux nous faire connaître des maîtres d'ouvrage ».

Le secrétaire général du Groupement des professionnels de la peinture et de la finition de Paris et sa région (GPPF) estime que 1997 devrait être meilleure que 1996.

Le bâtiment a connu une légère embellie cet été. Est-ce aussi le cas pour les entreprises de peinture ?

Après un dernier trimestre 1996 et un début d'année 1997 extrêmement difficiles, l'activité des entreprises de peinture s'est nettement redressée en juillet et en août et les carnets de commandes se sont regarnis. Globalement, l'année 1997 devrait être un peu meilleure que 1996 et le chiffre d'affaires des entreprises adhérentes au GPPF devrait se stabiliser à 4 milliards de francs environ. En revanche, les perspectives d'embauche restent pessimistes. Comme les commandes arrivent de plus en plus tardivement, les entreprises sont confrontées à de gros problèmes de gestion et recourent de plus en plus à l'intérim et à la sous-traitance. Nous assistons d'ailleurs à un « boom » de l'intérim dans notre profession. Une autre difficulté réside dans les prix qui restent très bas.

L'un des objectifs du président du GPPF, Thierry Servant, est d'augmenter le nombre des adhérents. Quel premier bilan dressez-vous ?

Le GPPF compte 270 adhérents représentant 8 000 salariés contre 370 au début des années 90. A la fin de 1996, avec la société C2A, nous avons élaboré un plan de recrutement qui prévoit l'adhésion de 30 entreprises par an. Pour 1997, cet objectif devrait être atteint sans difficulté. Parallèlement, nous devrions perdre 15 adhérents. Le solde redevient donc positif pour la première fois depuis plusieurs années et l'on peut penser que la courbe descendante a été stoppée. Les entreprises qui adhèrent au GPPF s'engagent à respecter un guide professionnel qui énumère les dix clés de la réussite d'un chantier. Et si elles n'ont pas encore obtenu la certification Qualibat, nous les incitons à la demander et leur apportons un soutien dans la constitution du dossier. Environ 80 % des entreprises adhérentes au GPPF sont certifiées Qualibat.

Quelle politique menez-vous à l'égard des maîtres d'ouvrage ?

Notre stratégie est de mieux nous faire connaître des maîtres d'ouvrage pour qu'ils fassent appel à des entreprises du groupement pour des travaux de peinture et de finition. Nous multiplions les contacts individuels, et lors des salons, nous organisons des réunions sur des thèmes techniques auxquelles ils sont conviés. Nous avons aussi créé un « service qualité plus » : si un maître d'ouvrage a des problèmes avec une entreprise sur un chantier, il peut nous appeler et nous jouons le rôle de médiateur. Jusqu'à présent, nous avons pu régler tous les conflits. Ils naissent le plus souvent d'un désaccord entre l'entreprise et le coordonnateur sécurité pour des questions d'échafaudage. Cette politique porte ses fruits. De grands maîtres d'ouvrage commencent à collaborer avec nous.

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