Equipe Portzamparc Un métro rapide annulaire et une nouvelle gare

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Pour mieux appréhender la question du Grand Paris, l’équipe Portzamparc analyse le fait métropolitain. Ni radioconcentrique, ni polycentrique, la métropole du XXIe siècle met en jeu de nouvelles relations entre le centre et la périphérie. Ses pôles n’existeraient pas sans le centre, mais ils n’en constituent pas une extension. Relativement autonomes, ils sont en relation entre eux ou avec d’autres métropoles. Pour désigner la vitalité de ce « système vivant », Christian de Portzamparc utilise la figure du rhizome. La métropole d’aujourd’hui n’est plus une ville car le lien entre l’îlot et la rue, entre Hestia (divinité grecque du foyer) et Hermès (divinité du commerce, de l’agora) est rompu. Les « tuyaux » des transports rapides segmentent le territoire et créent des poches spécialisées (zones pavillonnaires ou d’activités, grandes cités…). Dans l’enfermement de ces territoires réside l’une des causes de la « panne francilienne ».

Six fenêtres de projets

Pour éviter l’étouffement, il faut à nouveau que « tous les chemins mènent à Rome ». Et donc tisser des liens, désenclaver mais aussi créer des textures urbaines et des quartiers d’une grande plasticité, évolutifs grâce à l’îlot ouvert. Le commerce foncier et, avec lui, la transformation de la ville retrouveront ainsi toute leur place. « Le durable, c’est le transformable », insiste Christian de Portzamparc. D’autres propositions portent sur la création d’émergences de balises et de repères pour faciliter une réappropriation de l’espace dans le grand « labyrinthe » de la métropole.

L’équipe définit six fenêtres (5 km x10 km) de projet (1), « carottages » de la réalité métropolitaine, pertinentes pour saisir simultanément le global et le local et ouvrir la voie à un vrai travail d’urbaniste. Elle identifie aussi des « commutateurs ».Sur ces sites, l’enjeu consiste à rendre compatibles la qualité de la vie quotidienne et le développement de la compétitivité mondiale, à réconcilier Hestia et Hermès.

Enfin, les projets d’annulaire et de gare Nord-Europe renforceraient les fonctions internationales, globales et locales, du Grand Paris.

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