Devant la commission du développement durable de l'Assemblée nationale, le ministre a annoncé qu'il lançait une consultation sur le projet de cahier de charges de l'appel d'offres photovoltaïque.
La capacité installée en France a été multipliée par 70 depuis 2007. Parmi les 6 400 MW de projets photovoltaïques qui étaient en « file d'attente » avant la suspension de l'obligation d'achat, 3 400 MW n'ont pas été impactés par le moratoire ; on estime qu'au moins 2 000 MW seront effectivement réalisés parmi ces projets.
A ces projets viendront s'ajouter 500 MW qui constituent notre cible annuelle. Parmi ces 500 MW, 200 MW bénéficient aujourd'hui de tarifs de rachat, et 300 MW feront l'objet d'appels d'offres qui seront publiés à l'été. « Je lance aujourd'hui une consultation sur le projet de cahier de charges de ces appels d'offres. Notre ambition est claire : créer les conditions d'émergence d'une filière industrielle française innovante », a-t-il rappelé.
Concernant l'éolien, Eric Besson indique avoir saisi le 31 mai la Commission de Régulation de l'Energie sur le lancement de la première tranche d'un appel d'offres, qui vise à doter la France d'une capacité de 3 000 MW. Le cahier des charges de l'appel d'offres sera publié début juillet au Journal Officiel de l'Union Européenne, pour des réponses attendues début janvier 2012 et une désignation des lauréats début avril 2012. Le Ministre a profité de cette occasion pour rappeler les ordres de grandeur : 3 000 MW d'éoliennes en mer, c'est une production annuelle de 9 TWh (terra Watt heure), soit près de 2% de la consommation nationale ; c'est l'équivalent de 4,5 millions de foyers alimentés en électricité. C'est un investissement de 10 milliards d'euros, financés au final par le consommateur au titre de la Contribution au Service Public de l'Electricité (CSPE). C'est aussi un potentiel de création de plus de 10 000 emplois. Eric Besson a précisé que la pondération des 3 critères de sélection des offres est quant à elle inchangée (40% pour le prix, 40% pour le critère industriel, 20% pour le volet environnemental).