Le développement des énergies renouvelables, comme l’éolien ou le photovoltaïque, participe à la croissance du secteur des batteries de stockage observée ces dernières années. « A l’horizon 2030, ce sont 1 450 000 t qui seront mises sur le marché français, selon des estimations croisées (1) », indique Yann Gautron, référent de la filière batteries chez Ecosystem, l’éco-organisme spécialisé dans le traitement des équipements électriques et électroniques (EEE). C’est tout un gisement à prendre en charge, alors que la filière des piles et batteries portables, jusque-là seules concernées par les obligations de la responsabilité élargie des producteurs (REP), adressait en 2024 un marché de 40 000 t. Ce boom génère une quantité accrue de déchets, avec des incidences sur les moyens de collecte à mettre en œuvre et le développement d’un marché de seconde vie ou de recyclage, notamment pour les métaux critiques.
Périmètre élargi.
Bonne nouvelle : Ecosytem, qui a acquis en juillet dernier Corepile, chargé de la gestion des piles et des batteries portables, a obtenu l’agrément des pouvoirs publics pour gérer toutes sortes de batteries usagées. En effet, depuis le 18 août, le périmètre de la REP inclut désormais celles destinées aux moyens de transport légers et celles de démarrage, d’éclairage et d’allumage pour les engins de chantier, de levage ou de manutention par exemple. Mais aussi les batteries industrielles, telles que celle équipant les appareils portatifs ou non et celles fournissant et stockant de l’énergie photovoltaïque ou éolienne. Et, enfin, celles de véhicules électriques et hybrides (VEH). Ecosystem est pour l’instant le seul organisme à couvrir à la fois le périmètre des batteries et celui des EEE. Un aspect pratique pour les producteurs de ces équipements qui contiennent des batteries dans 30 à 40 % des cas.
(1) Avicenne, Acem, Delta-EE, Ademe, données Corepile et études de certains producteurs.