Intermodalité
« La décarbonation des mobilités passe notamment par leur électrification. Pour ce faire, il faut avant tout que la production de cette énergie soit, elle-même, la plus décarbonée possible ce que permet l’atout nucléaire français. À ce jour, le rail est le mode de déplacement le plus écologiquement responsable grâce à son électrification quasi-complète et à une politique volontaire engagée par la France, il y a plusieurs décennies, en matière d’aménagement du territoire, qui a permis un développement du rail. Il faut préserver l’atout ferroviaire français des injonctions européennes, de sa privatisation à la recherche continue de rentabilité. De telles décisions menacent l’accessibilité et le maintien du service ferroviaire particulièrement dans les communes rurales.
En outre, le Rassemblement National refuse d’opposer les modes de transports les uns aux autres, comme le fait l’extrême-gauche. La force publique doit accompagner la décarbonation de tous nos modes de transports, y compris automobiles, par l’investissement, la recherche et en refusant une écologie punitive contre-productive. L’État doit être pragmatique et réaliste. Tous les Français ne peuvent pas se permettre d’abandonner du jour au lendemain leur voiture et se contenter de modes « doux » comme le vélo pour se rendre sur leur lieu de travail ou emmener leurs enfants à l’école. Nous devons à tous les Français le même niveau de service conformément aux principes d’égalité et d’adaptabilité du service public.
Par ailleurs, si nous cessons d’investir dans l’entretien de nos routes, cela finira par augmenter à la fois les dépenses de réfection de la chaussée et les risques pour les usagers. Nous aurons des tronçons plus embouteillés, donc plus pollués, ce qui aura des conséquences multifactorielles sur la santé des automobilistes, sur la compétitivité de nos entreprises et évidemment un effet néfaste sur notre environnement. »
Grands projets d’infrastructure
« Notre vision de l’Union européenne, c’est celle d’une Alliance des nations souveraines qui se rassemblent pour réaliser de grands projets de coopérations libres. Le Lyon-Turin ou le projet Seine Nord Europe en font partie. Concernant l’existence d’un budget commun, nous dénonçons l’inefficacité et l’injustice du système actuel qui contraint les Français à recevoir quasiment deux fois moins qu’ils ne contribuent annuellement. Chaque année, les Français contribuent plus qu’ils n’en reçoivent en retour. »
Biodiversité
« Si nous partageons l’idée d’une nature sanctuarisée, durablement préservée de la pollution, dans l’esprit des objectifs de développement durable (ODD) adoptés par l’ONU en 2015, nous nous opposons aux logiques de décroissance et d’écologie punitive portées par la Commission européenne. Nous avons voté contre le texte « Restauration de la nature » au Parlement européen, car nous refusons le procès fait par les partisans de la décroissance et de l’écologie punitive à nos agriculteurs et à nos entrepreneurs de ne pas respecter la nature.
Moins de productions françaises et européennes, c’est davantage d’importations de produits qui ne respectent pas nos normes sanitaires, sociales et environnementales. »
Eau
« Il est urgent de rénover notre réseau de distribution d’eau pour préserver cette ressource précieuse. En France, un milliard de m³ d’eau potable est estimé perdu chaque année à cause des fuites dans les systèmes de distribution. Ces pertes représentent environ 20 % de l’eau traitée et mise en distribution. Le réseau vieillissant, la corrosion des conduites et les défauts d’étanchéité contribuent à ce problème.
Pour améliorer la situation, l’État doit encourager les communes à entreprendre des travaux de rénovation et leur donner les moyens financiers de mener de tels investissements. Nous soutenons donc la modernisation des infrastructures de stockage d’eau, y compris les méga-bassines. Ces réservoirs géants permettent de stocker l’eau excédentaire pendant les périodes de pluie, réduisant ainsi les risques de pénurie en période de sécheresse. »
Production d’énergies
« Il est évident qu’avant de penser à développer l’électrification nous devons trouver des solutions pour augmenter notre production d’électricité décarbonée. Pour ce faire, le Rassemblement National soutient un investissement massif favorable au développement de l’atout français que représente le nucléaire. Nous défendons la mise en place d’un « Plan Marie Curie » : lancement de la construction de 20 nouveaux réacteurs EPR (deux lots de 5 paires), relance de la recherche dans la 4e génération, rallongement de la durée de vie des centrales nucléaires.
Au niveau européen, nous proposons de déployer une diplomatie écologique en exportant le savoir-faire industriel français en matière d’énergie décarbonée. Ce que permet, notamment, la relance des outils existants incarnés par le traité historique sur la communauté européenne de l'énergie atomique (EURATOM). C’est une base forte pour rétablir des coopérations entre nations européennes, fondées sur l’industrie nucléaire française et européenne, en matière de construction et de recherche.
En outre, le Rassemblement National s’oppose au développement des énergies intermittentes comme l’éolien. L’intermittence de l’énergie éolienne entraîne des pics de production qui provoquent ponctuellement un excès d’offre sur le marché, ce qui conduit à l’effondrement du prix spot de l’électricité. Enfin, les parcs éoliens nécessitent des subventions importantes pour rester rentables. »
Rénovation énergétique
« Le Rassemblement National est favorable à la rénovation énergétique des bâtiments, car cela permet aux Français habitant des passoires énergétiques de réduire leurs dépenses de chauffage. Néanmoins il s’agit d’investissements coûteux. L’agence Moody's chiffre à 275 milliards d'euros par an les dépenses additionnelles nécessaires pour réaliser les ambitions climatiques européennes, à comparer au rythme actuel de 85 à 90 milliards d’euros.
L'argument écologique doit également être nuancé, bien qu’il soit pertinent, car la France n’est responsable que de 0,9% des émissions mondiales de dioxyde de carbone dont 27% imputables au secteur immobilier. Ce dernier représente donc 0,243% des émissions mondiales.
A la lumière de ce constat statistique irréfutable, le durcissement de la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments (DPEB) par la Commission européenne est injustifiable. Alors que le secteur de l’immobilier en France n’est responsable que d’une partie infinitésimale de l’émission de dioxyde de carbone, la révision idéologique de cette directive va déstabiliser un secteur immobilier déjà largement perturbé.
Si nous sommes favorables à l’accompagnement des ménages en vue de la réalisation d’objectifs écologiques raisonnables, nous ne soutenons donc pas la politique actuellement poursuivie qui allie écologie punitive, prisme décroissant et irréalisme pratique.
Un texte qui sonne d’ailleurs comme une provocation après les annonces de Bruno Le Maire concernant le ralentissement de l’augmentation de l’enveloppe de Ma Prime Renov et dont le financement est tout à fait lacunaire vue l’énormité des objectifs énoncés par la Commission européenne. »
Souveraineté industrielle
« L’Europe d’Emmanuel Macron et Ursula Von der Leyen a démontré son incompétence sur ce sujet clé pour notre avenir. La Chine est aujourd’hui devenue incontournable pour s’approvisionner en terres rares, puisqu’elle produit 85% de la production mondiale. Une mainmise liée à l’inaction politique de ces dernières décennies, puisque nous disposons de nombreux gisements, mais ils ne sont pas exploités. Or, il faut environ 25 ans entre le début d’un projet de mine et le début de son exploitation.
Nous sommes donc dépendants à court terme de la volonté chinoise de fournir le monde en terres rares puisque la mise en production d’autres gisements demande un temps long et incompatible avec les cycles industriels.
Dans cette situation, le recyclage est évidemment stratégique et doit être développé, mais l’urgence est surtout de renouer avec le volontarisme politique et d’autoriser certains projets clefs tel que le projet “EMILI” dans l’Allier qui permettra de produire 34.000 tonnes d'hydroxyde de lithium par an à partir de 2028 pour une durée d'au moins 25 ans et d’équiper l'équivalent de 700.000 véhicules électriques en batteries lithium. Cela en ferait l’un des plus grands gisements de lithium en Europe. »