Gironde : la nouvelle piscine de Pessac ne fait pas de vagues

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Gironde : la nouvelle piscine de Pessac ne fait pas de vagues
Ancien chai, le pavillon Ragot a été démoli puis reconstruit à l'identique. Il s'intègre dans le vaste volume du complexe aquatique, dont la toiture plantée semble prolonger le parc.

Quelques jours avant la rentrée, les habitants de Pessac (Gironde) ont pu plonger pour la première fois dans la nouvelle piscine Cazalet, au cœur du parc du même nom. Réalisé en conception, réalisation et exploitation par le groupement mené par GTM Bâtiment Aquitaine (mandataire) et A40 Architectes, cet équipement de 2 200 m2 a été bâti sur le site de l’ancien centre technique municipal. L’équipe a finement travaillé l’architecture du projet afin qu’il s’intègre au mieux dans son environnement.

Pour cela, l’identité patrimoniale environnante matérialisée par le pavillon Ragot, ancien chai de 185 m2, a été conservée. Démoli pendant la phase de dépollution des sols, il a été reconstruit à l’identique en murs de béton et pierres de parement. Celles de la construction initiale ont été réutilisées pour créer du mobilier extérieur. S’il est entièrement intégré dans l’opération, son volume reste visible au sein de l’équipement. « Nous avons reconstitué les fenêtres et la charpente existantes, explique Omar Lakhdar, chef de projet chez A40. Le bâtiment crée comme un accident, mais sa conservation prend tout son sens grâce à sa fonction de délimitation spatiale et de symbolique temporelle. »

Toiture plantée.

« Grâce à sa toiture plantée, le projet donne une impression de soulèvement du parc voisin avec lequel il ne semble faire qu’un. Et il ne dépasse pas ses plus hauts points que sont le pigeonnier adjacent et le pavillon Ragot », précise l’architecte. Ce toit, qui s’anime au rythme des sheds, s’inscrit dans une volonté de répondre aux critères du label Effinature. Supportant 12 cm de terre, il accueillera des plantes entretenues par un réseau d’irrigation lui-même alimenté par les eaux pluviales, et favorisera la biodiversité sur le site. « Quelque 20 000 insectes ont été recensés et nous avons créé des refuges et des nichoirs pour oiseaux et chauve-souris. Afin d’adapter le planning à la biodiversité, les démolitions ont été réalisées avant avril ou après septembre », indique Gaël Olivieri, directeur de travaux chez GTM Bâtiment Aquitaine.

Si les espèces nobles d’arbres ont pu être conservées, ceux qui ont été enlevés servent désormais d’abris pour les animaux ou ont pris racine ailleurs dans le parc. « Ce projet est un marqueur pour notre agence en termes de biodiversité », estime Gwen Marien, président d’A40. Un investissement qui s’élève pour la Ville à 30 M€.

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