Evolutions technologiques pour façade béton

Parce qu’il a beaucoup évolué, le béton est aujourd’hui recherché autant pour ses caractéristiques esthétiques que techniques. Et ce matériau de revenir en force en façade.

 

Jamais le béton n’aura été autant montré, autant utilisé en façade. Les bétons architectoniques ne sont certes pas nouveaux et depuis toujours laissés à l'état brut. Mais aujourd’hui les évolutions et innovations techniques élargissent le champ : textures, couleurs, matriçage, formes complexes, voiles de grandes dimensions, finesse… La résille du MuCem à Marseille et le Stade Jean Bouin à Paris, deux réalisations signées de l’architecte Rudy Ricciotti, sont deux exemples récents parmi d’autres des possibilités qu’offrent les bétons et notamment les bétons à ultra haute performance. Qui plus est, le béton, par ses caractéristiques physiques, combine esthétisme et fonction constructive en phase avec les préoccupations du moment – il apporte notamment de l’inertie au bâtiment et l’étanchéité à l’air des parois.

Maîtrise des process

Ces évolutions sont intimement liées aux progrès technologiques réalisés par les fabricants – bétons prêts à l’emploi, huiles de décoffrage ou adjuvants –, mais aussi par les entreprises qui maîtrisent de mieux en mieux les process, qu’il s’agisse de bétons coulés en place ou de la préfabrication. Au centre de ces améliorations, les bétons hautes performances et les bétons autoplaçants (BAP). Ces derniers apportent qualité de parements et durabilité. Les coffrages ont été adaptés pour être parfaitement étanches et, comme les BAP, ils sont très homogènes et ne se séparent pas dans le coffrage. Il en résulte des défauts minimes de surface.

Autre avantage lié à l’homogénéité : une meilleure perméabilité, d’où une limitation des risques de corrosion des armatures.  Lorsqu’ils sont utilisés dans des plages de performance de 50 à 60 Mpa, ils autorisent en plus un allégement des structures. Il en résulte une amélioration des performances mécaniques, un affinement des produits, une manutention et un transport facilités.

Evolution des textures

Sur le plan des finitions, les évolutions sont également légion. Avec, par exemple, une tendance très forte vers des bétons matricés. Préfabriqués ou coulés en place dans des banches spécifiques, ces derniers reproduisent les formes souhaitées par l’architecte. Ce à l’aide d’un négatif, le plus souvent en élastomère, mis en place dans les banches – ou dans les moules lorsqu’il s’agit de préfabrication. En préfabrication, les joints inhérents à ces techniques sont aussi un faire-valoir esthétique, soit en les rendant visibles (joints creux), soit en les faisant disparaître via une intégration harmonieuse à la façade.

Des changements aussi du côté des textures. Celles-ci s’échelonnent du très rugueux ou totalement lisse (poli, mat ou satiné) – ici, c’est en grande partie la qualité des granulats qui entre en jeu. Les bétons rugueux sont, eux, obtenus par trempage dans un bain acide dont le taux d'acidité est contrôlé, ou par lavage de la surface non durcie avec un retardateur ou encore par sablage. Si la gamme de couleurs s’est également élargie, c'est paradoxalement la couleur blanche qui est aujourd’hui très recherchée. De ce côté, les cimentiers ont développé des ciments très blancs dont certains sont autonettoyants.

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