Cosmopolis, exposition multimédia interactive et immersive sur les grands enjeux liés à l’urbanisation et au développement durable, est une expérience à la fois artistique, ludique et scientifique.
Créateur de ce projet, Maurice Benayoun, artiste multimédia, souhaitait que les images flottent dans l’espace. Le dispositif devait donc être le plus léger possible mais également autonome et résistant, l’exposition étant itinérante en Chine, de Shanghai à Chongqing puis à Chengdu d’avril à septembre 2005
Il s’agit d’une structure métallique autoportante de 21 m de diamètre, constituée de 12 tubes horizontaux avec un support vertical à chaque articulation et un chemin de câble qui court sur tout le périmètre. A cette structure sont suspendus 12 écrans blancs translucides de 4 x 3 m. Au centre du cercle, une colonne autonome supporte trois plateaux d’appareils de projection. Le dispositif est complété de 12 lunettes de réalité virtuelle mises au point pour ce projet, qui permettent la visualisation d’images en 3D.
Dans un espace totalement sombre, le visiteur entre dans le panorama dynamique d’une ville en pleine mutation. Disposés en cercle, les douze écrans de projection visibles sur les deux faces présentent des images de douze villes : Berlin, Paris, Barcelone, Chicago, Johannesburg, Sao Paolo, Le Caire, Pékin, Shanghai, Chongqing, Chengdu, Hong Kong. Toutes les prises de vues ont été réalisées spécialement pour ce projet. Pour chaque ville, trois panoramas à 360° sur des thématiques urbaines diversifiées (transport, environnement, architecture, énergie, santé…) sont proposés aux visiteurs. Par l’utilisation d’un logiciel de « capture rétinienne », le visiteur laisse sur les écrans une trace visuelle de sa visite. En d’autres termes, les images observées viennent en temps réel s’amalgamer, s’imbriquer, se juxtaposer sur les 12 écrans formant ainsi Cosmopolis, une ville qui est le fruit des regards croisés et des expériences visuelles des visiteurs.
Le dispositif joue sur le phénomène de la persistance rétinienne transposé à la mémoire collective.
Dans un deuxième temps, toutes les 4 à 5 minutes, Cosmopolis est remplacée par une visite panoramique de l’un des 12 sites visitables dans les lunettes d’observation. Un effet de scanner balaye l’intégralité des écrans et des textes apparaissent en surimpression. Il s’agit commentaires en « réalité augmentée » qui proposent une lecture de la ville par des urbanistes, des écrivains, et des philosophes.
Cette dimension de l’exposition pose des questions et sollicite l’implication du visiteur dans le chantier planétaire de l’urbanisation et du développement durable.
