Les couples produits/marchés sont très différenciés. Certains segments comme collectif et non-résidentiel sont plutôt mieux orientés que la maison individuelle. Sur le marché de la couverture que l’on situe souvent autour de 120 millions de m par an, les petits éléments (tuiles, ardoises, etc.) occupent une place centrale (à près de 70 %) et clairement liée au segment de la maison individuelle. Les grands éléments correspondent à des constructions beaucoup plus variées, souvent plus grandes (d’où le rôle de l’architecte) mais parfois plus petites que les maisons individuelles (couvertures dites « secondaires »). Chaque famille de produit a une destination privilégiée : l’acier dans le non-résidentiel neuf, le zinc dans le logement collectif, le fibres-ciment dans les bâtiments agricoles, les plaques bitumineuses et autres plaques légères dans les appentis et autres couvertures secondaires. «Le marché de la couverture est influencé par l’architecture du toit, souligne Philippe Dumas (VM Zinc). En effet, les faibles pentes sont interdites aux petits éléments alors qu'elles sont un des avantages des grands éléments (à partir de 5% dans le cas du zinc). » De ce point de vue, les grands éléments sont un moyen terme entre d’une part, les couvertures à petits éléments à forte pente et, d’autre part, les toitures plates étanchées (22 millions de mpar an). Si la segmentation entre les produits métal (acier, zinc, etc.) et les produits non métalliques (fibres-ciment, plaques bitumineuses et plastiques) est évidente, on notera aussi la différence entre les produits industrialisés tels que les grandes plaques ondulées ou nervurées et des produits vendus en bobines ou en feuilles de métal, généralement façonnés à pied d’œuvre par le couvreur. Le façonnage de bacs sur mesure pouvant cependant être assuré par le négoce, un façonnier, ou un producteur de métal.



